Il y a un peu plus d’un mois, EssilorLuxottica engageait des poursuites judiciaires contre GrandVision auprès du tribunal de grande instance de Rotterdam. Le géant de l’optique exigeait des informations sur la façon dont le groupe néerlandais avait géré la crise liée au Covid-19, estimant n’avoir pas suffisamment été tenu informé. Et ce alors que le rachat doit toujours être finalisé.

Hier soir, le tribunal a rendu son verdict et a rejeté le requête d’EssilorLuxottica. Par ailleurs, il est indiqué que les documents saisis dans les locaux de GrandVision pendant l’enquête resteront « protégés de toute altération et disponibles pour des procédures ultérieures ».

EssilorLuxottica « préoccupée de l’attitude de GrandVision »

Les deux groupes ont réagi à cette décision via de courts communiqués de presse. EssilorLuxottica « étudie le jugement et évalue ses voies de recours », se gardant la possibilité de faire appel. « La société reste préoccupée de l’attitude de GrandVision qui continue à refuser l’accès à des informations importantes pour l’évaluation de sa gestion pendant la crise du Covid-19. »

De son côté, GrandVision a réaffirmé tout son soutien à EssilorLuxottica « avec cet objectif partagé de conclure la procédure de rachat » d’ici un an.

Des enjeux financiers importants

Pour le moment, la négociation entre les parties ne semble pas reprendre de façon amiable. Pourtant, compte tenu des enjeux financiers et économiques pour chacune des entreprises, un accord devrait se finaliser à terme.

En effet, Hal est vendeur depuis plusieurs années et peu d'acteurs peuvent montrer un intérêt pour la reprise de GrandVision, d'autant plus dans le contexte économique et sanitaire mondial incertain. Et, pour EssilorLuxottica (10 000 magasins), GrandVision (7 400 magasins) représente une opportunité stratégique dans sa politique d'intégration verticale.