L’épidémie de coronavirus progresse toujours : au total, la France comptait, mardi 3 mars en fin d'après-midi, 212 cas confirmés, soit 21 de plus que la veille. 4 décès ont été recensés. Une majeure partie de ces cas sont groupés et répartis dans certaines régions. L’Oise est le département le plus touché avec 91 cas liés aux chaînes de transmission. Nous avons ainsi contacté des opticiens et opticiennes sous enseigne, mutualistes et indépendants, pour faire le point sur les conséquences pour leur activité.

  • Axel Gengembre, 2 magasins Optique Lafayette et 1 point de vente Optique Gengembre, Oise (60)

« Les clients et les familles sont inquiets face à l’épidémie de coronavirus. Il y a moins de monde dans les rues et on constate une baisse de la fréquentation dans les magasins. Après les vacances scolaires de février, nous n’avons pas bénéficié de la dynamique habituelle de rentrée des classes. En revanche, la pharmacie Lafayette située en face de mon point de vente connaît un afflux de clients. Ils ont besoin d’être rassurés et achètent différentes solutions pour se protéger du coronavirus. Pour éviter sa propagation, nous mettons à disposition des salariés et des clients du gel hydroalcoolique. Après chaque vente, mes collaborateurs se lavent les mains. Nous utilisons également des lingettes pour nettoyer les appareils de prise de mesures et de réfraction »

  • Solène, Optical Center, Creil (60)

« Depuis lundi 3 mars, on sent un réel ralentissement. Nous avons moins de clients que d’habitude. Certains patients ont annulé leur rendez-vous avec l’audioprothésiste à cause du coronavirus. En revanche, nous n’avons pas changé nos habitudes de travail. Les seules mesures particulières : arrêter de se serrer les mains et se les laver plus régulièrement »

  • Nadine Barot, responsable du magasin Ecouter Voir, Nogent-sur-Oise (60)

« Nous avons eu une petite baisse de fréquentation en fin de semaine dernière (moins de clients samedi), mais l’activité a repris aujourd’hui. Les porteurs me parlent spontanément du coronavirus et certains d’entre eux reportent leur rendez-vous à l’hôpital de Creil pour consulter un ophtalmologiste. Pour ma part, je suis relativement inquiète par cette épidémie. J’évite de serrer la main et, entre 2 clients, je me les lave avec du gel hydroalcoolique. Pour la manipulation des lentilles d’essai, je compte mimer le geste et laisser au porteur le soin de les mettre. Pour l’instant, pas d’autres mesures ont été prises. Aujourd’hui, de nombreuses pharmacies sont en rupture de stock de masques et de solutions hydroalcooliques. Je pense que les habitants se sont rués sur ces produits par précaution ».