« Il m’appartient de préciser les raisons et les modalités de ces nouvelles mesures de lutte contre l’épidémie. » Après l’allocution d’Emmanuel Macron hier soir, Jean Castex a pris la parole devant l’Assemblée nationale ce matin, avant une conférence de presse ce soir (18h30).

Le Premier ministre a parlé pendant une trentaine de minutes devant des députés qui l’ont parfois chahuté et sifflé, notamment lorsqu’il a affirmé : « Nous savions que cette 2e vague était probable et nous l’avons anticipée. »

Quelques précisions sur l’activité économique

S’il a essentiellement repris les informations déjà dévoilées par le président de la République hier soir, Jean Castex a apporté quelques précisions sur l’activité économique : « Tous ceux qui peuvent télétravailler doivent le faire 5 jours sur 5. Ce sera inscrit dans le protocole national. […] Les commerces non essentiels seront fermés, tous comme les bars et restaurants, ce qui touche à l’événementiel et au sport, au cinéma et au spectacle vivant. » Rappelons que les magasins d'optique font, eux, partie des commerces essentiels.

Avant de penser à ceux qui continueraient d’exercer leur activité en présentiel : « Je veux avoir une pensée pour ceux qui ne seront pas fermés, mais qui verront leur activité tout de même fortement impactée. »

Retour du chômage partiel, mais avec un reste à charge

Le Premier ministre a également confirmé l’aide pouvant aller jusqu’à 10 000 euros par mois, via le fonds de solidarité, pour les activités concernées par une fermeture administrative. Vous ne serez, semble-t-il, pas concernés, puisque vous faites partie de la liste des commerces autorisés à ouvrir.

Le chômage partiel sera également un outil de nouveau très utilisé. Pour les entreprises fermées administrativement, il n’y aura pas de reste à charge. En revanche, pour les autres, le reste à charge sur le salaire pour l’employeur (un salarié touche 70% de son salaire brut) va rester à 15%. Il devait augmenter au 1er novembre, ce ne sera pas le cas. C’est cette version qui devrait vous concerner.

« Nous allons devoir vivre avec ce virus jusqu’à ce que la science nous permette d’en venir à bout. »