Le Snof a annoncé hier par la voix de son président, Thierry Bour, l’augmentation du nombre de postes d’internes ouverts en ophtalmologie. Avec une hausse de 50% en 5 ans, 159 postes seront disponibles pour la rentrée 2015. Le syndicat « salue l’engagement des pouvoirs publics, des facultés de médecines et des professeurs pour endiguer la pénurie et engage à maintenir les efforts pour la résorber sur le long terme », se réjouit-il.

Depuis plus de 25 ans, la seule voie pour former des ophtalmologistes est l'internat, rebaptisé ECN (Épreuves Classantes Nationales). Or le nombre de places d'internes est resté très faible sans tenir compte des besoins et du vieillissement de la population. Les délais d’attente des clients sont parfois très longs (supérieurs à un an) et des déserts médicaux se sont aggravés dans le Nord de la France. Mais les ophtalmologistes se montrent désormais optimistes vis-à-vis de la prise en charge de la santé visuelle des Français pour les années à venir. « La mobilisation pour augmenter le nombre d’étudiants formés est très importante. En alliant cela aux protocoles de délégations de tâches en cours d’expérimentation et de développement, nous nous dirigeons vers une amélioration de la situation.» poursuit-il. Certains lieux comme la partie septentrionale du Nord-Pas-de-Calais, très déficitaires, retrouvent progressivement une offre plus large.

Cependant, d’ici à 2025, le vieillissement de la population obligera les professionnels à effectuer pas moins de 8 millions d’actes par année. Une perspective peu réjouissante pour Thierry Bour : « Nous risquons de ne pas pouvoir les honorer », alarme-t-il. Aussi les opticiens pourraient bientôt se voir déléguer de nouvelles tâches...