Depuis quelques années, l’Etat met à mal le système santé français et demande des efforts importants aux pharmaciens, médecins, infirmiers, kinésithérapeutes et, peut-être surtout, aux opticiens pour réduire leurs prestations et contrôler les dépenses des Français. Or, les dépenses de l’Etat dans certains domaines sont open bar et aucun effort n’est fait pour les réduire. 
A titre d’exemple, nous apprenons dans une enquête choc du magazine Que Choisir, relayée par Le Point, que « année après année, et malgré des réductions d’effectifs, la masse salariale de la SNCF progresse nettement plus vite que le nombre de voyageurs transportés ! ». En 2003, 178 000 cheminots «  se sont partagés » 7,7 milliards d’euros, soit 43 260 euros par personne. Dix ans plus tard, en 2013, ils n’étaient plus que 152 000, mais leurs revenus s’élevaient à 9 milliards d’euros, soit 59 200 euros par employé et 4 554 euros par mois sur treize mois.
 Des salaires qui - progressant donc 4 fois plus vite que dans le privé - sont conséquents surtout quand on se souvient des déclarations de Benoît Hamon. En 2013, il expliquait que la vente de lentilles et de lunettes par internet redonnerait un milliard d’euros de pouvoir d’achat aux Français. Ne faut-il pas faire plutôt des économies sur le service public ?
Selon Le Point, « La SNCF coûte ainsi chaque année l'équivalent de plus de 1 000 euros à tous les contribuables français soumis à l'impôt sur le revenu ! ». En effet, elle recevrait plus de 12 milliards d’euros de subventions publiques annuelle pour un chiffre d’affaires de l’ordre de 30 milliards et, asseyez-vous bien, une dette globale de 44 milliards d’euros. Celle-ci augmenterait d’ailleurs de 1,5 milliard d’euros par an, intérêts oblige !

L'article fait également état d’une multitude de situations anormales:  « il y a trop de monde, on y travaille moins qu'ailleurs et beaucoup moins longtemps, on y est mieux payé, les retraites sont meilleures, les primes vraiment nombreuses, les billets de train gratuits à vie pour toute la famille, le comité d'entreprise très riche… et très dépensier ».
 Ainsi, avant de mettre à mal les professions de santé et de toucher au bien-être et à la bonne vue des Français, l’Etat ne devrait-il pas s’atteler à faire des économies en son sein, dans le service public ?  C’est sûr que c’est plus simple d’imposer aux autres (sans jeu de mots) ce qu’on n’a pas la volonté de pratiquer soi-même.