gillot_dominique11089x.jpgL’obligation faite aux porteurs de présenter une ordonnance pour la délivrance de verres correcteurs montre déjà ses limites. La mesure en vigueur depuis le 1er septembre pénalise les personnes en situation de grande précarité. Plusieurs associations de Cergy-Pontoise ont en effet alerté la sénatrice socialiste du Val d’Oise, Dominique Gillot, sur les difficultés rencontrées en matière de prévention et de soins visuels.

« Ces associations sont dans une situation complexe depuis l'entrée en vigueur de l'obligation de présenter une ordonnance pour obtenir des équipements correcteurs, en application de la loi n° 2014-344 du 17 mars 2014 relative à la consommation, écrit la parlementaire dans une question écrite publiée au Journal Officiel du Sénat le 19 novembre dernier. En effet, auparavant, les personnes en situation irrégulière pouvaient se rendre chez les opticiens de la commune, et bénéficier d'un contrôle de la vue gratuit pour ensuite acquérir des lunettes, explique-t-elle. Aujourd'hui, en raison des délais d'attente pour un rendez-vous chez les ophtalmologistes, il y a un vrai risque de détérioration de la santé visuelle de ces personnes, qui sont déjà dans une situation compliquée ». 

Dominique Gillot demande à Marisol Touraine, ministre de la Santé, ce qui est prévu par le Gouvernement afin de garantir un accès aux soins visuels rapide et de qualité pour les migrants et les personnes en grande précarité sur le territoire. Acuite.fr vous tiendra informé de la réponse dès sa publication.