Lissac a organisé le 22 mai sa réunion technique biannuelle à Versailles sur le thème : "L’équipement du jeune enfant dans la complémentarité ophtalmologiste, orthoptiste et opticien".

Le Professeur Jean-Louis Dufier, chef du service ophtalmologie à l’hôpital Necker pour enfants malades (Paris), a souligné que "l’enfant n’est pas un adulte en réduction. Son visage est différent. Il lui faut des lunettes à pont bas parfaitement centrées". Le docteur Olivier Roche (photo ci dessous), un de ses chefs de clinique, a rappelé que le "volume de l’œil d’un nouveau-né va doubler d’ici l’âge adulte" et que "découvrir une baisse d’acuité chez l’enfant est toujours très difficile".

Christiane Hervaux (photo de gauche), responsable du service orthoptie de l’Hôtel Dieu à Paris, a ainsi attiré l’attention de la soixantaine de participants franchisés sur la nécessité de vigilance. "Une bonne acuité visuelle et un champ visuel normal ne sont pas les signes d’une bonne interaction avec l’environnement. Les enfants ne se plaignent jamais de leur vue. C’est à leur entourage et notamment à l’opticien de déceler les signes de fatigabilité (…), des difficultés de mise au point ou des troubles de l’attention" a-t-elle précisé en ajoutant : "L’importance est que les lunettes soient bien montées et tiennent bien".

Avant 6 ans, les montures doivent être en plastique, une matière qui, à l’inverse du métal, ne se déforme pas. La branche doit également mouler l’oreille. Les verres seront quant à eux organiques et si possible durcis afin d’éviter les rayures.

Concernant les enfants, la complémentarité entre les différents spécialistes est particulièrement importante. Stéphanie Jakmakjian, responsable du rayon enfant du magasin Lissac Rivoli à Paris, souligne que c’est à l’opticien d’expliquer la prescription de l’ophtalmologiste, en dédramatisant le port de lunettes pour l’enfant et pour les parents, qu’il doit aiguiller vers le meilleur choix. Les «3 O» doivent en outre maintenir un lien entre eux, afin de se signaler mutuellement les changements qui pourraient apparaître lors de contrôles ultérieurs. Il est recommandé d’effectuer ce type de contrôle après le premier mois de port.


Stéphanie Jakmakjian