L'Institut de la vision a accueilli hier 10 février la présentation du bilan des avancées thérapeutiques 2010 des entreprises du médicament. A cette occasion, le docteur Catherine Lassalle, directeur des Affaires Scientifiques du Leem (Les entreprises du médicament) a dressé la liste des médicaments ayant obtenu une ASMR (amélioration du service médical rendu) l'année dernière. Plusieurs chercheurs ophtalmologues ont par ailleurs présenté leurs domaines de recherches respectifs et offert un panorama des nombreuses innovations en cours. Au programme, des pathologies liées au vieillissement ou à la génétique qui peuvent toutes conduire à la cécité : le Glaucome, la DMLA et les rétinopathies diabétiques. Outre les pistes thérapeutiques à l'étude, les chercheurs ont rappelé d'une voix unanime l'importance de la prévention et du suivi des malades.

Un traitement efficace repose sur un dépistage précoce

Le glaucome par exemple, qui affecte tout d'abord la vision périphérique, n'entraine pas tout de suite de gêne pour le patient. Les dommages qu'il cause son irrémédiables, et le traitement par goutte ne fait qu'arrêter son évolution. Ce traitement par collyre doit être scrupuleusement suivi faute de récidive, ce qui n'est pas toujours le cas car il est contraignant (traitement journalier qui peut rendre l'oeil sec et causer des allergies). Des visites régulières sont donc nécessaires afin de contrôler l'observance du traitement.
Le glaucome, comme la DMLA et les rétinopathies diabétiques, peuvent donc se traiter, à la condition qu'ils soient dépistés et ce, le plus tôt possible. Cependant, le rôle de prévention des médecins ophtalmologues apparait difficile à tenir vue la diminution croissante de leur population. La pénurie d'ophtalmologistes pose donc selon le Professeur Sahel, directeur de l'Institut de la vision, une véritable question de santé publique. Question à laquelle répond selon lui en partie la délégation des taches aux professionnels de la vision.