C’est ce qui ressort de l’étude menée par OpinionWay pour Vousfinancer* : près de ¾ des Français craignent des effets négatifs du prélèvement à la source.

Entré en vigueur au début du mois, il apparaîtra sur la feuille de paie dès fin janvier. Et malgré les discours du gouvernement qui se veulent rassurants, les Français restent majoritairement inquiets.

L'incertitude vous gagne également puisque dans notre dernier sondage, vous étiez 34% à envisager une baisse de votre activité dans les 6 prochains mois. Une vision du marché qui peut s’expliquer par cette inconnue : avec une fiche de paie amputée, les Français vont-ils restreindre leur consommation ?

Des craintes qui s’accentuent chez les ménages modestes

D’après le sondage d’OpinionWay, les principales sources d’inquiétude sont liées aux erreurs dans le montant prélevé (pour 34% des sondés), la baisse du pouvoir d’achat (24% des réponses), le sentiment de gagner moins d’argent (19%) mais aussi la difficulté de gérer ses finances (16%) et l’impression de payer plus d’impôts (14%).

Des inquiétudes qui s’expriment surtout chez les ménages modestes qui sont 37% à craindre des erreurs de prélèvement et 31% une baisse de leur pouvoir d’achat.

« Les inquiétudes exprimées sont naturelles mais elles pourraient ne pas durer… Les Français vont avoir besoin d’un peu de temps pour s’habituer à cette nouvelle gestion de leurs finances. Mais après quelques mois, si le dispositif est efficace et le nombre d’erreurs limité, ces inquiétudes pourraient se dissiper rapidement, ce qui limiterait l’impact négatif réel de la mise en place du prélèvement à la source », a analysé Frédéric Micheau, directeur des études d’opinion chez OpinionWay.

Seuls 26% des personnes interrogées ont déclaré ne ressentir aucune crainte à l’égard du prélèvement à la source.

Bonne nouvelle en revanche : 34% des Français envisagent de réaliser des achats conséquents en 2019 (voiture, immobilier ou autre). Et pour 2/3 d’entre eux, la mise en place du prélèvement à la source ne changera pas le calendrier fixé pour ces dépenses.

*Etude réalisée sur un panel de 1064 personnes, du 14 au 15 novembre 2018