Après de longues semaines de tensions et à quelques jours de l'assemblée générale, ce jeudi 16 mai, Leonardo Del Vecchio, président directeur général et Hubert Sagnières, vice-président directeur général délégué, ont finalement réussi à trouver un terrain d'entente. 

Comme nous vous l'avions annoncé, ces derniers vont déléguer une partie de leurs pouvoirs à Laurent Vacherot, actuel directeur général d’Essilor, et Francesco Milleri, son alter ego chez Luxottica. Leur mission : accélérer l'intégration des deux sociétés et la mise en œuvre des chantiers de synergies. Les 2 hommes récupèrent provisoirement les pouvoirs opérationnels alors que le géant de l'optique est en quête de son futur directeur général. Les 2 cabinets de chasseurs de têtes ont jusqu'à fin 2020 pour trouver le « meilleur profil pour le poste »

Réuni ce dimanche 12 mai, le conseil d'administration du groupe composé de 16 membres (8 d'Essilor, 8 de Luxottica) a entériné l'accord trouvé entre Leonardo Del Vecchio et Hubert Sagnières. De facto, les différentes actions juridiques devraient être retirées. 

« Je suis très heureux de cet accord. La logique industrielle du rapprochement est encore plus forte si l'on considère toutes les opportunités qui ont été identifiées lors des réunions du Comité d'Intégration. Aujourd'hui, dans le respect de l’équilibre des pouvoirs et de l’accord de rapprochement, nous avons trouvé une solution pour mieux réaliser ce rapprochement stratégique », a déclaré Leonardo Del Vecchio, président directeur général d'EssilorLuxottica.

« Avec ces décisions qui mènent à une entreprise plus unifiée, EssilorLuxottica est bien positionné pour accélérer sa croissance afin de réaliser sa mission : aider chacun à mieux voir, mieux être pour profiter pleinement de la vie, grâce à des produits parfaitement adaptés à leurs besoins visuels et à leur style personnel », a ajouté Hubert Sagnières, vice-président directeur général délégué d'EssilorLuxottica.

La situation s'est débloquée ces dernières heures après de longues négociations car les 2 dirigeants ne souhaitaient pas la nomination de davantage d'administrateurs indépendants. Pour rappel, l'association Valoptec qui fédère des actionnaires salariés et ex-salariés d'Essilor et détient 4,4% au capital a proposé le britannique Peter James Montagnon.