À quelques jours de la rentrée, le déroulement de celle-ci pose question. Ce lundi, Elisabeth Borne était invitée de la radio Europe 1. La ministre du travail a ainsi pu aborder de nombreux points et apporter des précisions.

Le port du masque obligatoire, sujet à plusieurs mesures importantes cet été, a été longuement évoqué. Ne pas le respecter au travail « est une faute, comme tout non-respect d’un point du règlement intérieur », a martelé la ministre. Selon elle, les nouvelles règles sanitaires doivent « donner confiance aux travailleurs ».

Des dérogations pour le port du masque ?

« Il est important que chacun prenne conscience, peu importe son activité, qu’il est important de respecter les gestes barrière ». Néanmoins, Elisabeth Borne, qui ne portait pas le masque dans le studio de radio, refuse de se montrer autoritaire. « Je souhaite qu’on puisse regarder les dérogations qui sont possibles, notamment pour les activités où le port est pénalisant. On a de nouveau saisi le Haut conseil de la santé publique à ce sujet. » Peut-être donc faut-il s’attendre à un assouplissement de cette obligation prochainement.

Alors que l'annonce du plan de relance de 100 milliards d’euros a été décalé d’une semaine par Emmanuel Macron et Jean Castex, la ministre du Travail a rappelé que le chômage partiel avait quant à lui « profité à 9 millions de salariés au plus fort de la crise ». L’Activité partielle de longue durée, « aide assez exceptionnelle », devra elle « sauver le maximum d’emplois ».

« On a beaucoup d’incertitudes »

Néanmoins, Elisabeth Borne a reconnu s’attendre « à une augmentation du chômage ». Mais elle fait de la jeunesse un cheval de bataille. L’aide de 4 000 euros sur un an pour le recrutement d’un jeune de moins de 26 ans a été rappelée par la ministre, tout comme l’aide pour l’embauche d’un apprenti : « 5 000 euros pour un apprenti mineur, 8 000 euros sinon ».

À la question du retour à la normale de l’activité économique, la ministre du Travail ne s’est cependant pas avancée : « On a beaucoup d’incertitudes. » Invité sur RTL, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, s’est quant à lui mouillé et se donne un délai de 2 ans pour que la France « retrouve le même niveau de richesse économique qu’avant la crise ».