« Il y a des dispositifs qui deviennent maintenant opérationnels chez les médecins et je tiens à ce que ce tiers payant intégral soit possible », a déclaré la ministre des Solidarités et de la Santé, sur le plateau de BFMTV, à propos de la mise en place du tiers payant intégral pour en particulier le 100% Santé.

Vraisemblablement, Agnès Buzyn évoque la solution Paymed, lancée en octobre dernier par 7 syndicats de professionnels de santé libéraux (médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, dentistes, biologistes, pharmaciens et audioprothésistes).

Calquée sur Résopharma, la plateforme de tiers payant pour les pharmaciens, ce dispositif (majoritairement détenu par le Crédit Agricole, les sept syndicats fondateurs en sont actionnaires minoritaires, ndlr) permet la dispense d’avance de frais pour tous les patients. Avantage pour les professionnels : une gestion simplifiée du tiers payant avec un flux unique pour le régime obligatoire et le régime complémentaire. Et un paiement dans un délai court (6 jours). Coût de l’abonnement pour les professionnels de santé : de 35 à 60 euros par mois, en fonction du volume de feuilles de soins électroniques.

Ces 7 syndicats de professionnels de santé libéraux souhaitent ainsi s'affranchir de l’Inter-AMC (Association des complémentaires santé pour le tiers payant), encore peu utilisé, puisque Paymed est piloté par les professionnels de santé tandis que l’Inter-AMC réunit les complémentaires santé les plus importantes.

Par ailleurs, ils demandent la signature d’un conventionnement collectif (et non avec chaque professionnel) pour garantir la liberté d’exercice du professionnel de santé. Ce que refuse l’Inter-AMC. Les syndicats en appellent donc à un arbitrage « politique » afin que l'Union nationale des organismes d'assurance maladie complémentaire (Unocam) accepte les négociations.

Ce à quoi Agnès Buzyn semble donner un écho favorable.