Alors que le ministre de la Santé François Braun a annoncé son souhait de voir le 100% santé se développer plus avant, notamment en optique, et que plusieurs réunions de « concertation » ont été lancées dans ce sens auprès des acteurs de la filière, l’Association des Plateformes de Santé (APFS) a publié un communiqué pour exprimer son désaccord.

À la veille de la réunion du comité de suivi qui a lieu cet après-midi à 15h, l’APFS, qui regroupe les 5 réseaux de soins en optique, insiste pour ne pas étendre le 100% santé. Le communiqué rappelle que les réseaux de soins ont mis en place depuis longtemps une capacité d’accès aux verres aux innovations avec des prix limites de vente.

Le reste à charge zéro existe déjà

L’APFS s’appuie sur plusieurs chiffres de l’année 2022 pour démontrer que l’accès aux Français à des verres optiques sans reste à charge est donc déjà très largement atteint :

  • 55 millions de Français ont accès aux services d’un réseau de soins en optique au travers de leur complémentaire santé.
  • Sur ces 55 millions, 33 millions environ sont porteurs de lunettes (60%). Ces porteurs renouvellent en moyenne leurs équipements une fois tous les deux ans et huit mois. C’est donc chaque année envrion 12,4 millions de personnes ayant accès à un réseau qui renouvellent leur équipement.
  • Sur ces 12,4 millions, 8 millions de Français iront acheter leur équipement dans l’un des 5 réseaux de soins (Sévéane, Santéclair, Kalixia, Itelis, Carte Blanche), soit les 2/3 des Français ayant accès via leur complémentaire santé à un réseau en optique.

Lorsqu’ils se rendent dans un réseau, ils sont :

  • 5% à choisir les verres 100% Santé garantis par la loi sans reste à charge,
  • 50% à préférer les verres du panier libre, tout en ne réglant aucun reste à charge, les tarifs étant alors encadrés par les réseaux.
  • 45% à choisir des verres du panier B avec un reste à charge souvent faible compte tenu de la négociation tarifaire apportée par les réseaux