La Fédération de la Mutualité Française n’a guère apprécié l’article « Tarifs, remboursements : quand les mutuelles dépassent les bornes », paru hier en Une du Parisien, et le fait savoir. Elle dénonce un dossier résolument à charge et remet en cause les propos tenus : « frais de gestion démesurés », « tarifs trop élevés »… jusqu’à juger « l’éditorial au vitriol ». La Fédération s’insurge encore contre « cette parution qui monte habilement en épingle quelques témoignages d'assurés mécontents pour en tirer un certain nombre de généralités abusives ».

Face aux « approximations véhiculées dans cet article », la Mutualité Française souhaite rétablir « la réalité des faits ». Sur les tarifs des complémentaires, la Mutualité Française fait savoir que les tarifs ont augmenté de 3,8% par an en moyenne, entre 2008 et 2016, et explique cette progression par la hausse tendancielle des dépenses d'assurance maladie (+2,5%) et les augmentations des taxes prélevées sur les organismes complémentaires (+1,2%).

Sur les frais de gestions jugés trop élevés, « ils représentent plus de 25% du chiffre d'affaires des complémentaires », l’organisme répond avec un chiffre de la direction de la Recherche, des Etudes, de l'Evaluation et des Statistiques (Drees) : sur 100 euros de cotisations santé perçues, les mutuelles reversent en moyenne 80 euros de prestations à leurs adhérents et mettent en réserve 1 euro pour faire face aux aléas et financer l'action sociale.

Sur l’accusation de manque de transparence, l’article affirme que « la quasi-totalité des mutuelles cultivent toujours le secret de leurs chiffres ». La Mutualité Française répond que « les mutuelles n'ont pas attendu la loi de financement de la Sécurité sociale de 2012 pour faire acte de transparence. Si ce texte met en place une communication standardisée sur les frais de gestion à destination de leurs adhérents, leur fonctionnement démocratique prévoit depuis toujours la publication annuelle de leurs comptes ».

Désormais attaquées aussi par les médias, les mutuelles arriveront peut-être à se mettre plus facilement à la place de notre profession qui a subi pendant des mois ce type d'accusations !