Depuis le samedi 17 novembre, le mouvement des « gilets jaunes » manifeste à l’origine contre la hausse du prix du carburant. Des blocages ont eu lieu partout en France et plus particulièrement aux abords des centres commerciaux. Acuité a interrogé 4 de vos confrères.

Des pertes chiffrées

Pour Delphine, responsable d’un point de vente Alain Afflelou dans un centre commercial à Gonfreville-l’Orcher (76), le mouvement des « gilets jaunes » a un impact considérable : « Nous nous attendons à une diminution de 20% à 30% de notre chiffre d’affaires sur le mois de novembre. Nous avons un gros magasin donc ce n’est pas dramatique ». Malgré les pertes, la responsable relativise : « les clients ont juste repoussé leur venue. Pour pallier les difficultés d’accès, Delphine a trouvé la parade pour le SAV : « le temps que durent les blocages, nous avons proposé à nos clients de nous envoyer des photos de leur monture en cas de casse. Ainsi, on peut commander les pièces à distance et eux n’ont qu’à se déplacer pour récupérer le tout ».

Une fréquentation en baisse des centres commerciaux

Une autre de vos consœurs, opticienne au Shopping promenade d’Amiens (80) était inquiète à l’approche du mouvement. « Le centre commercial a fermé ses portes le samedi après-midi puisque le site était inaccessible mais depuis cela s’est calmé. Concernant l’impact sur mon activité, je ne sais pas encore. Nous ne sommes ouverts que depuis 1 an donc nous n’avons pas le recul nécessaire pour comparer nos ventes », confie-t-elle.

Le centre commercial dans lequel votre consœur travaille a vu son chiffre de fréquentation baisser considérablement. Pour un samedi normal, il peut y avoir jusqu’à 50 000 visiteurs. Samedi 17 novembre, le centre n’en comptait que 2 700.

Des blocages qui s’ajoutent à une période difficile

Un opticien travaillant dans une galerie marchande à Châteauroux (36) fait le même constat : « il est difficile pour le moment de chiffrer nos pertes. Cette période de l’année est déjà difficile pour nous, les blocages ajoutent simplement des complications », témoigne-t-il. « Nous n’avons pas prévu d’offre particulière pour faire revenir les clients dans notre magasin, on verra bien ce qui nous attend ».

Si le centre commercial Oparinor à Aulnay-sous-Bois (93) n’a pas été bloqué, les conséquences ont pourtant été importantes sur les ventes de votre confrère, Laurent Benassaia. Responsable du point de vente Atol les Opticiens, il déplore une baisse de 50% de fréquentation du magasin. « Dans ce contexte, les clients sont peu enclins à dépenser », résume-t-il. « Certains jours dont le samedi, je réalise une baisse de 60% de mon chiffre d’affaires depuis le début du mouvement et d’expérience, après 35 ans dans le métier, ce qu’on perd on ne le rattrape jamais. Je pense qu’il faut juste serrer les dents, les clients reviendront après les fêtes ».

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