En début d'après-midi, nous vous avons fait part du communiqué de presse commun des 3 syndicats d'opticiens (Rof, Fnof, Synom), afin d'annoncer leur position vis-à-vis de l'état d'urgence dans lequel se trouve le pays, et pour informer de leur proposition à la Direction de la Sécurité sociale (DSS) d'un service minimum de permanence des soins optiques.

« Assumer son devoir de professionnel de santé »

André Balbi, président du Rassemblement des opticiens de France (Rof), a tenu à rappeler que les syndicats étaient très actifs depuis samedi soir, et ce alors que la situation concernant les opticiens n'était pas encore tout à fait stabilisée du fait des nombreux changements de position du gouvernement quant à l'ouverture possible ou non des magasins d'optique. À l'heure actuelle, ceux-ci sont autorisés à ouvrir.

Le président du Rof a également souligné que les syndicats ont, eux, toujours eu une position ferme : « Les opticiens doivent assumer leur devoir de professionnels de santé, mais pas dans n'importe quelle condition. Il est donc de notre responsabilité de garantir une continuité de services via notre proposition de service minimum, tout en évitant que tous les opticiens ouvrent ». En effet, André Balbi martèle que l'ouverture totale des magasins n'a aucun sens par rapport aux mesures de confinement prises depuis lundi soir et annoncées par le président de la République Emmanuel Macron.

« Mettre en garde contre des attitudes qui ne seraient pas responsables »

Ces propos ont été soutenus par Alain Gerbel. Le président de la Fédération nationale des opticiens de France (Fnof) redoute aussi que certains opticiens puissent vouloir profiter de la situation pour « faire du commerce ». « Notre rôle de syndicats est d'alerter et de mettre en garde contre des attitudes qui ne seraient pas responsables », a-t-il ajouté.

Le Syndicat national des centres d'optique mutualistes (Synom), représenté par sa déléguée générale, Véronique Bazillaud, a abondé dans le sens des 2 autres syndicats. Cette dernière a clairement signifié qu'« avec la limitation à un service minimum fondé sur le volontariat, on n'attire que les opticiens responsables ».

La décision de la DSS dès ce mercredi

Les 3 syndicats insistent sur le fait que, dans l'état d'urgence exceptionnel que nous connaissons, c'est bien toute la filière qui réagit dans son ensemble, et qu'il est du devoir de l'ensemble des opticiens de travailler dans l'intérêt des porteurs tout en faisant preuve de la plus grande responsabilité.

Nous vous tiendrons informés demain de la décision de la Direction de la Sécurité sociale et jeudi des modalités de mise en œuvre de ce service minimum.