A l’occasion de la Journée Mondiale de la Vue soutenue par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), jeudi 9 octobre prochain, il est essentiel de rappeler que 4,2 milliards d’individus souffrent de problèmes d’incapacité visuelle sur la planète. Parmi eux, 2,5 milliards ne bénéficient encore d’aucune correction. Des chiffres qui placent la vision comme le premier handicap physique à l’échelle mondiale. Mais saviez-vous aussi que les coûts directs de la perte d’acuité visuelle se montaient à 2 300 milliards de dollars en 2010 ?

Ainsi, l’Observatoire des Enjeux de la Vision (OEV) a rassemblé des chiffres de par le monde pour montrer les enjeux d’une bonne vision et pointer du doigt l’incidence obligatoire sur le PIB de chaque pays. Il révèle notamment que :

- 19% des parents pensent à tort qu’on ne peut pas détecter des problèmes de vues chez les enfants avant l’âge de 6 ans. Un enfant ne sait donc pas qu’il voit mal, d’où la nécessité de passer des examens réguliers.

- 60% des étudiants identifiés comme ayant des problèmes d’apprentissage souffrent de problèmes de vue non corrigés.

- 40% des 16-24 ans ont ressenti des troubles visuels devant un écran mais seulement 17% iront consulter un généraliste ou un ophtalmologiste.

Du côté de l’industrie, les coûts indirects, comme la perte de productivité et la prestation de soins informels ou dispensés par des aidants familiaux, ont coûté 652 milliards de dollars en 2010. « On sait par exemple qu’un salarié, qui n'a pas eu d'examen de vue, va coûter à la fin de l'année 62% plus cher à son employeur que celui qui a été examiné. Ainsi en France, la perte de productivité de l'économie entraînée chaque année par la mauvaise vision des salariés, est estimée à 2,1 milliard d'euros du PIB, selon Jean-Felix Biosse Duplan, président l’OEV. Enfin, on sous-estime encore les répercussions d’une mauvaise vision sur la conduite ».

Un problème d’autant plus grave quand on sait qu’en France, la mauvaise vision des personnes âgées conduit à des chutes et à des fractures de la hanche, engendrant des frais médicaux directs de 38 millions d'euros par an, sans compter les coûts de transports et d'hospitalisation. Un constant alarmant car le nombre des plus de 65 ans avec des problèmes de vue non corrigés passera de 923 000 en 2010, à 1,7 million en 2060.

Le but de l’OEV est donc de faire circuler ces chiffres et trouver des solutions sur le long terme pour encourager les politiques futures à marcher dans ce sens. « C’est pourquoi des événements comme la Journée Mondiale de la Vue sont importants pour faire prendre conscience de l'étendue du problème aux décideurs et aux responsables des politiques de la santé », conclut Jean-Felix Biosse Duplan.

Et si l’une des solutions réside dans l’information, vous pouvez intervenir auprès de vos porteurs. Démontrez votre savoir-faire et revalorisez votre métier, en mettant en avant vos compétences, à un moment où l’image de l’opticien est chahutée par les médias.