Après son partenaire Verbal en juillet dernier, le verrier Apsid a cessé toute activité le 3 décembre 2015. La liquidation judiciaire de l’entreprise a été prononcée après une période de redressement. « Il était nécessaire de fermer car nous ne voyions plus d’avenir », confie à acuite.fr Jean-Marc Prot, directeur du site lyonnais.

Avec plus de 3,5 millions de chiffre d’affaires annuel, le fabricant employait 23 salariés, pris en charge par les AGS (le régime de garantie des salaires) suite au licenciement économique. Apsid livrait 800 000 verres de stock par an et un peu plus de 63 000 verres de fabrication, essentiellement des progressifs. Ses clients : des opticiens indépendants de France et de Belgique.

« Toutefois, il nous est devenu de plus en plus difficile de répondre à la pression exercée par les plateformes de services et les réseaux de soins, notamment vis-à-vis des critères quantitatifs définis dans les appels d’offres, continue Jean-Marc Prot. Pour les entreprises de petites tailles, c’est très compliqué. Progressivement, l’offre disponible et la possibilité pour les porteurs de choisir librement la qualité de leurs équipements se voient diminuées. Apsid, victime de sa taille, n’a pas réussi à obtenir son passeport pour l’avenir, bien que son expertise n’ait jamais été remise en cause ».

Anciennement connu sous le nom de Simop, Apsid fêtait cette année ses 48 ans d’existence. La société, victime de la concentration de l'industrie du verre et des exigences des complémentaires santé, a été reprise par Jean-Marc Prot en 2006 puis rachetée par le Groupe Balou Holding en 2014 suite aux premières difficultés. Pour Christian Rothacker, son président, la fermeture de Verbal a fortement impacté Apsid, qui suite à cette cessation d’activité a perdu 25 à 30% de sa volumétrie. Le laboratoire fabriquait tous les verres Made in France pour l’entreprise. « Ce rassemblement des deux entités devait nous permettre d’aller au combat ensemble. Mais nous ne pouvons faire face aux nouvelles règles imposées par les Ocam et qui font évoluer le marché », conclut le directeur du verrier lyonnais.