Fin 2015, la démission de Guillaume Sarkozy avait freiné le rapprochement de Malakoff Médéric avec la Mutuelle Générale. Le délégué général de Malakoff Médéric avait été poussé vers la sortie en raison de son désaccord sur ce projet de rapprochement. Pourtant, l’ambition de créer une société de groupe d’assurance mutuelle (SGAM) était restée intacte. Les acteurs annonçaient un report, sans préciser les nouvelles échéances, afin de résoudre « des difficultés opérationnelles » et « d'adapter le fonctionnement du futur groupe »

Il semble que le sujet soit toujours une priorité et que les partenaires travaillent activement à sa concrétisation. Ainsi, dans un entretien aux Echos, Yann Charron, qui a repris les rênes de Malakoff Médéric au 1er janvier 2016, affirme : « L'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution a accepté un avenant à notre protocole d’accord de janvier 2015, qui prévoit que la décision doit être prise avant le 30 juin. Mais les gouvernances des deux groupes visent une décision avant la fin mars ». Le temps de finaliser plusieurs points, notamment les systèmes d'information, la stratégie de différenciation, l'organisation et le fonctionnement du futur ensemble, ainsi que les synergies visées.

Pour 2015, Malakoff Médéric, qui n’a pas encore arrêté ses comptes, annonce une hausse de près de 5% de son chiffre d’affaires à 3,78 milliards d'euros. Sur 2014, le chiffre d’affaires s’élevait à 3,6 milliards d’euros pour un résultat net de 156 millions d’euros. Du côté de la Mutuelle Générale, le chiffre d’affaires s’affichait à 1,12 milliard d’euros pour un résultat positif de 16,1 millions d’euros en 2014. Le futur groupe représenterait donc un chiffre d’affaires de 4,9 milliards d’euros et protègerait plus de 6,3 millions d’assurés.