Si les relations entre ophtalmologistes et opticiens n'ont pas toujours été évidentes, certains de vos confrères ont su établir un rapport de confiance et échangent en permanence avec les spécialistes. Diplômé en 1982 du Lycée Victor Bérard à Morez, André Girard est depuis plus de 30 ans propriétaire d’Optique Vision à Montpellier (34). Avec ses 8 collaborateurs, il aide les ophtalmologistes qui font l’adaptation des lentilles de contact.

Avez-vous de bonnes relations avec les ophtalmologistes de votre région ?

J’entretiens de très bonnes relations avec les ophtalmologistes de Montpellier. Nous sommes en contact permanent et travaillons avec eux dans une confiance totale et un échange réciproque. Dans notre région, bon nombre d’entre eux s’intéressent à la contactologie, par conséquent ils s’occupent de l’adaptation. C’est une chance d’avoir des personnes compétentes car ils ont une formation médicale que nous n’avons pas. Néanmoins, si ces derniers ont une hésitation, notamment sur les lentilles progressives, nous les aidons. Notre formation continue nous permet d’être au courant de toutes les nouveautés.

Comment les avez-vous construites ?

Quand je me suis installé, je me suis rendu directement chez les ophtalmologistes pour leur expliquer ma façon de travailler et ma vision des choses. Il faut créer une relation de confiance pour nos clients qui sont aussi leurs patients. Encore aujourd’hui, je les sollicite et nous échangeons régulièrement. Je demande également aux ophtalmologistes de venir au magasin et je suis toujours disponible en cas de problèmes.

Quels sont les bénéfices pour le patient ?

Le patient est complètement rassuré, quand les opticiens et les ophtalmologistes travaillent en étroite collaboration. Il sait qu’en cas de problèmes d’adaptation, on va trouver la meilleure solution pour lui.

Quels conseils donneriez-vous à vos confrères qui souhaitent faire de la contactologie ?

Avant de se lancer dans la contactologie, il faut d’abord discuter avec les ophtalmologistes du secteur pour connaître leurs besoins. Si ces derniers ont un attrait particulier pour les lentilles de contact, il faut les laisser faire. Dans le cas contraire, s’ils ne s’y intéressent pas ou qu’ils sont débordés, il faut trouver un compromis, une manière de travailler pour faire avancer nos deux professions.