On sait qu’un astigmatisme est observé chez plus de 45 % des amétropes. Pour les formes les plus sévères, il entraine une perte de la meilleure acuité visuelle corrigée.

En cas de difficulté à corriger en lentilles de contact, la chirurgie réfractive cornéenne peut être une solution, jusqu’à 6 dioptries. Toutefois, il est indispensable de vérifier au préalable la forme et l’épaisseur de la cornée. Praticien hospitalier au centre hospitalier national d’ophtalmologie des Quinze-Vingts (CHNO), le Dr Barbara Ameline, est intervenue sur le thème « Astigmatisme et chirurgie réfractive », lors de la 7e édition des Journées Vision&Prospective.

Le bilan préopératoire et la prise en charge chirurgicale comportent des particularités importantes à prendre en compte :

  • Dépistage des kératocônes suspects
  • Vérification réfractive

« Le bénéfice est vraiment important même s’il s’agit d’une chirurgie fonctionnelle, voire de confort », conclut le Dr Barbara Ameline.

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Jean-Pierre Meillon, consultant

De son côté, Jean-Pierre Meillon, consultant chargé de cours à l’UPMC  est intervenu sur le thème : « Réfraction subjective du kératocône évolué, lorsque l’ « autoréf » s’affole ? ». Lors de sa présentation, il a expliqué que sur un kératocône évolué, l’auto refractomètre donne très souvent une correction erronée et inefficace en lunettes. Une réfraction subjective s’impose. Plus concrètement, la méthode de la fente sténopéique permet de trouver la correction la plus adaptée qui procure une amélioration de l’acuité dans plus de 60 % des cas.

« Cette méthode demande un peu de temps mais elle permet de pallier les défaillances fréquentes de l’auto-refractomètre sur des cornées irrégulières », conclut Jean-Pierre Meillon.