Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, a dressé jeudi 25 avril, la « feuille de route du numérique en santé ».

La carte vitale et la CPS dématérialisées

Lors de son discours, Agnès Buzyn a annoncé qu’une application de la carte vitale nommée « apCV » sera expérimentée « dès cette année ». L’objectif est que les patients puissent accéder à leurs droits et bénéficier de démarches en ligne depuis leur smartphone. Cette version dématérialisée de la carte vitale sera testée cet été, après la publication du décret d’application. Le gouvernement souhaite une généralisation à partir de 2021.

Autre annonce : la dématérialisation de la carte professionnelle de santé (CPS), une carte d’identité électronique. Cette dernière contient les données d’identification du professionnel de santé : (nom, qualifications professionnelles, le mode et le lieu d’exercice…). Après une période de tests de juin à décembre, la dématérialisation de la CPS est prévue en 2020 avec une montée en charge jusqu’en 2022. Tous les professionnels de santé pourront en bénéficier.

La dématérialisation des ordonnances également prévue

La ministre des Solidarités et de la Santé souhaite opérer en plusieurs étapes. Dès 2019, les expérimentations d’e-prescription commenceront avec les médicaments qui représentent 50% des ordonnances. S’ensuivront les analyses biologiques et les actes infirmiers en 2020 puis les actes de kinésithérapie l'année suivante. La généralisation à l'ensemble des auxiliaires médicaux est prévue pour 2022. « La e-prescription doit permettre de sécuriser le circuit de transmission de l'ordonnance et favoriser la coordination entre les professionnels », fait savoir Agnès Buzyn.

Ces mesures font partie des 26 « actions » du plan de la ministre pour « accélérer le virage numérique » dans le secteur de la santé. Certaines sont déjà connues comme le déploiement du dossier médical partagé (DMP) ou de la télémédecine.