Les Français sont aujourd'hui particulièrement préoccupés par les problèmes de santé visuelle qui touchent plus de 60% de la population. Il est donc justifié de considérer ce sujet comme une priorité de santé publique. "Garantir l’accès à des produits de santé adaptés et de qualité aux 40 millions de Français qui en ont besoin est un véritable défi de santé publique que la filière de santé visuelle (reconnue comme l'une des meilleures au monde, ndlr) contribue à relever, en nombre de personnes équipées comme en qualité d’équipements, et ce dans toutes les gammes de prix et en répondant aux besoins de chacun", peut-on lire dans un communiqué.  

Pour autant, les membres du CIO* partagent le constat que l’accès à une optique de qualité doit être encore amélioré. La filière optique souhaite établir un dialogue constructif pour améliorer l’accès de tous à la santé visuelle et lutter contre le renoncement aux soins.

Le CIO propose que les travaux à venir permettent :

  • de fournir une expression claire et transparente des garanties des organismes complémentaires ;
  • d’améliorer le remboursement pour tous les porteurs sans condition de tiers payant ;
  • d’améliorer l’information sur l’accès aux produits et prestations d’optique médicale ;
  • de garantir la liberté de choix du professionnel et du produit ;
  • de garantir l’accès libre et sécurisé à des produits optiques de qualité ;
  • de maintenir, voire promouvoir, une filière de santé visuelle efficiente et innovante ;
  • de dégager du temps médical par la délégation de compétences à l'égard des opticiens et en allant plus loin que la loi Santé dans le processus de complémentarité entre les opticiens et les ophtalmologistes ;
  • de réfléchir à l’alignement du taux de TVA sur celui des autres dispositifs médicaux.

Aborder de manière globale le sujet de l’accès à la santé visuelle

Les acteurs de la filière soulignent que les difficultés d’accès aux soins visuels ne sont pas liées qu'à des questions financières. Ils pointent du doigt : la méconnaissance des dispositifs d’aides sociales accessibles aux personnes défavorisées, une démographie médicale déclinante ainsi que l’insuffisance des mesures visant à développer les complémentarités entre opticiens et ophtalmologistes.

En outre, les garanties des organismes complémentaires à l’assurance maladie doivent être plus transparentes, lisibles, comparables et adaptées aux besoins. "Le manque de lisibilité des garanties, la trop récente et imparfaite mise en œuvre de la publication des frais de gestion, la généralisation des réseaux de référencement sans aucun garde-fou, ou encore l’absence totale d’harmonisation de présentation des offres des complémentaires santé ne permettent pas aujourd’hui aux Français de connaître précisément le montant ou les modalités de la prise en charge de leur équipement optique", ajoutent les acteurs de la filière. 

La filière optique est "compétente et responsable"

Elle contribue à faciliter l’accès à un équipement de qualité par la mise en place de dispositifs d’aides (Optique Solidaire pour les bénéficiaires de l’ACS par exemple) et la multiplication d’offres à tous les prix, qui aide chacun à trouver un équipement adapté à son défaut visuel. "Une récente étude** (relayée sur Acuité, ndlr) démontre même que les prix de l’optique en France sont inférieurs à ceux constatés en Europe, contrairement à ce qui est prétendu depuis cinq ans", conclut la filière optique. 

*Le CIO, qui a vu le jour en 2007, regroupe le Casopi (syndicat des Centrales d'Achat au Service des Opticiens Indépendants), la Fnof (Fédération Nationale des Opticiens de France), le Synom (syndicat national des Centres d'Optique Mutualistes), le Snor (Syndicat National des Opticiens Réunis) et le Gifo (Groupement des Industriels et Fabricants de l’Optique). Il a notamment pour objectif le suivi de questions présentant un intérêt collectif partagé par les fabricants et les opticiens dans les domaines techniques, du développement, de la normalisation et de la valorisation des produits optiques.

**Optical products  - Price benchmark analysis 2016, Institut GfK.