Histoire

L’âge d’or de l’industrie lunetière jurassienne en images (19è siècle)

L’âge d’or de l’industrie lunetière jurassienne en images (19è siècle)
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Les lunettes du 19e siècle offrent un condensé de l’histoire des techniques. La production est révélatrice des avancées réalisées dans le travail de façonnage des métaux et des process d’assemblage.

Cette époque marque les débuts de l’industrie lunetière et de la fabrication de masse, tendant à la standardisation. Deux spécialités moréziennes vont alors connaître un fort succès : les pince-nez vers 1840 puis, à la fin du 19e siècle, des montures fines baptisées « fils » ou « cheveux ». Toute la ville est ainsi centrée autour de l’industrie lunetière. Au cours du siècle, Morez passe de 1 000 à 5 000 habitants. Le nombre d’ouvriers ne cesse de croître : 20 en 1830, 580 en 1860, 1200 en 1880 puis 1 320 en 1910. Morez est alors à son apogée.

Les techniciens et les mécaniciens travaillant dans la lunetterie ne sont pas de simples ouvriers. Ce sont également des inventeurs déposant de nombreux brevets. Afin de conserver le monopole de leurs innovations, les idées sont retranscrites sous forme de dessins techniques et de textes descriptifs, mis au secret dans des boîtes en bois, scellées d’un cachet de cire. C’est le début de la protection de la propriété intellectuelle.

Le pince-nez apparaît vers 1840. Il en existe alors presque autant de modèles qu’il y a d’ateliers à Morez. Son mode de fixation fait continuellement l’objet de petites inventions donnant lieu à des dépôts de brevets officiels. En 1890, son commerce devient prospère et sa renommée hisse Morez au rang de capitale de la lunette.

En parallèle, le monocle est accusé de provoquer des crampes et, pire, de déformer le visage. Mais la mode du portrait et de la scène de genre, reproduits en multiples exemplaires, lui assure des jours heureux jusqu’au milieu du 20e siècle. L’invention récente de la photographie et du cinématographe lui est favorable, et en fait l’un des attributs du dandy.

Viennent ensuite les Lunettes-fils ou lunettes-cheveux, entre la fin du 19è et le début du 20è siècle. La finesse des cercles complique le montage des verres qui nécessite un meulage et un biseautage d’une extrême précision. Avec leur découpe ovale et leur nez en forme de « x », elles vont séduire une importante clientèle. Le succès ne se fait pas attendre : les lunetiers moréziens triomphent avec ces montures aux branches finement cordées.

Acuité, en collaboration avec le Musée de la Lunette de Morez, vous propose pour ce quatrième épisode de notre saga exclusive, une sélection issue des acquisitions du Musée. Découvrez en images l’essor de l’industrie lunetière jurassienne...


Écrit par la Rédaction
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Philippe Lemasson
La première image des boîtes à brevet m'émeut.
Mes parents ont acheté au milieu des 60's un étage de l'ex-usine Cottet-Pesenti pour s'y installer après les aménagements nécessaires à la transformation d'un atelier en appartement. J'y ai vécu durant mes 12 premières années...
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