Dans un communiqué reçu ce jour, Krys Group dévoile les résultats de la 6e édition de son Observatoire de la vue des enfants*. Selon cette étude réalisée par l’Ipsos pour l’enseigne, 40% des enfants de 3 à 10 ans présentent aujourd’hui des problèmes de vue, soit une hausse de 2 points en 1 an et de 8 points en 2 ans.

Plus de 2h devant les écrans

L’une des conséquences les plus notables de la crise sanitaire est le temps passé devant les écrans. Selon l’étude, celui-ci est désormais de plus de 2h par jour (70% entre 1h et 2h par jour, 6 points de plus qu’en 2021), soit 13 min de plus qu’en 2019 et 2 fois plus que le temps recommandé par les spécialistes.

L’usage des écrans tend donc à se généraliser avec 33 min/jour (+8 points VS 2021) pour les tablettes, 33 min/jour (+9 points VS 2021) pour les smartphones et 1h17/jour (+6 points VS 2021) pour la télévision.

« Si les parents sont majoritairement sensibilisés aux effets des écrans chez les enfants, les bons gestes d’utilisation ne sont pas connus de tous, tels que faire des coupures régulières ou respecter une distance minimale de visionnage. Les enfants devraient par ailleurs passer au moins 40 minutes par jour à l’extérieur, au lieu d’être rivés sur un écran », explique Patrice Camacho, Secrétaire général chargé de la santé chez Krys Group.

Un nombre d’enfants myopes de plus en plus important

2 Parents sur 5 (40%) déclarent avoir un enfant âgé de 3 à 10 ans concerné par au moins un problème de vue. En 5 ans, cette proportion a augmenté de 10 points, une hausse due en particulier à l’accroissement des cas de myopie chez les plus jeunes. Si toutes les amétropies progressent, la myopie se distingue avec +4 points depuis le dernier baromètre.

Malgré le fort développement des moyens de freination de la myopie, 3 parents sur 4 estiment être mal renseignés sur ces différentes solutions. La moitié d’entre ignorent par ailleurs les âges auxquels réaliser un examen de suivi de la vision chez l’enfant. Pour rappel, 23% des 3 à 10 ans n’ont jamais consulté d’ophtalmologiste, un chiffre qui demeure stable depuis 2019.

« En augmentation continue depuis plusieurs années, la prévalence de la myopie chez les enfants semble encore s’accentuer notamment à la suite des restrictions sociales mises en place lors de la pandémie de Covid-19 », souligne Patrice Camacho.

Un accès aux soins encore difficile

L’observatoire de la vue aborde également la question de la satisfaction des parents concernant les délais de prise en charge de leur enfant par un ophtalmologiste. Il s’est globalement amélioré puisqu’en 2022, 59% des parents se disent satisfaits contre 45% en 2021, soit + 14 points en 1 an.

Cependant, 1 parent sur 2 juge toujours compliqué d’obtenir une consultation chez un spécialiste, en particulier lorsqu’il s’agit d’un premier rendez-vous. À cela s'ajoutent des distances toujours plus importantes entre le lieu de résidence et le cabinet. Cette distance est de 23km en moyenne (20,8 en 2021) et peut atteindre près de 33,5 km en milieu rural.

« Malgré certaines améliorations, notre système de soins n’est toujours pas en mesure d’assurer une bonne prise en charge de la santé visuelle des enfants pour l'ensemble des populations et sur l’ensemble du territoire. Face à l’urgence, il est plus que jamais nécessaire de dépasser les seuls constats et d’apporter des réponses concrètes, applicables dès à présent. Krys Group est mobilisé et soutient des propositions précises en ce sens », conclut Patrice Camacho.

*Étude menée par Ipsos du 2 au 9 septembre 2022 auprès d’un échantillon représentatif de 1000 parents d’enfants scolarisés âgés de 3 à 10 ans.