Une nouvelle étude révèle des différences dans l’acuité visuelle entre les diverses populations ethniques vivant avec la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) à Singapour, explique Jama Ophthalmology, le journal médical, spécialisé dans l’ophtalmologie.

Dans le cadre de cette enquête, le Singapore Eye Research Institute a eu recours au sondage d’indice de fonction visuelle, un questionnaire qui mesure l’habileté du patient à exécuter des tâches visuelles quotidiennes. Autre technique utilisée : des images du fond de l’œil réalisées auprès de 9 962 adultes vivant à Singapour et divisés en trois groupes ethniques : Chinois, Malais et Indiens. Sur l’échantillon étudié, 5,9 % des personnes présentaient une DMLA précoce contre 0,6 % pour une DMLA tardive.

Les chercheurs ont observés que la DMLA précoce avait une incidence négative importante sur les fonctions visuelles des patients chinois, mais pas sur celles des indiens ou malais. De même, les patients chinois atteints de DMLA tardive souffraient d’une diminution de 19,1 % des fonctions visuelles spécifiques, comparativement à une diminution de 13,5 % pour les patients malais et à aucune chez les indiens.

D’après les auteurs de l’étude, il est nécessaire d’approfondir cette enquête au regard des populations ethniques concernées et de les informer des possibles conséquences de la maladie. « De plus amples recherches sont requises pour démêler les facteurs de risque, et préparer des stratégies de communication favorisant la compréhension des répercussions de la maladie sur les différentes populations », expliquent-ils.

Pour les scientifiques, un dépistage pour une prise en charge et un traitement précoce de la DMLA est nécessaire pour freiner la progression de la maladie et minimiser ses effets sur les fonctions visuelles spécifiques.