C’est en tout cas ce qu’avance une étude publiée par la Société américaine de microbiologie. Les chercheurs de l’Institut national des maladies allergiques et infectieuses de l’Université de Californie à San Diego, ont mis en lumière le rôle des prions, des protéines infectieuses à l’origine de la maladie.

L'oeil, « une potentielle fenêtre sur le cerveau »

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont étudié les yeux de 11 patients décédés de la maladie de Creutzfeldt-Jakob sporadique (forme la plus connue). Ils ont alors observé des prions chez tous les patients et dans les 8 régions de l’œil testées (cornée, cristallin, liquide oculaire, rétine, choroïde – partie de l’œil contenant des vaisseaux sanguins et du tissu conjonctif, sclérotique – blanc de l’œil, nerf optique et muscle extra-oculaire).

Selon les résultats de cette étude, ces protéines permettraient de « fournir une potentielle fenêtre sur le cerveau qui pourrait aider les chercheurs à diagnostiquer la maladie à un stade précoce ».

Cependant, la transmission de cette maladie inquiète les auteurs. Elle se propagerait « lors d’examens de routine ou d’opérations de la vue, au cours desquelles du matériel pourrait être contaminé par des prions », déclarent-ils.

Aucun traitement n’existe à ce jour pour soigner la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Les symptômes apparaissent généralement vers l’âge de 60 ans et environ 70% des patients décèdent en l’espace d’un an.