Et si les gênes visuelles avaient un impact sur la qualité de votre travail ? C’est ce que relate l’AsnaV (l’Association nationale pour l’amélioration de la Vue) en se basant sur une étude publiée par une entreprise américaine fin 2014. Selon cette dernière, 9 salariés sur 10 affirment ressentir des troubles visuels affectant leurs performances au travail. Pire, plus de la moitié souligne qu’ils sont touchés de manière fréquente. Rappelons qu’en 2013, plus d’1 employé sur 2 (53%) étaient contraints de faire une pause pour reposer ses yeux en raison d’inconfort ou de gêne visuelle. Ils étaient même 13% à s’accorder jusqu’à 5 pauses par jour.

« Le mal-voir a de lourdes conséquences sur le plan individuel, mais aussi collectif : le coût de la perte de productivité due à ce fléau est estimée à 7,5 millions d’euros par jour en France, soit 2,76 milliards d’euros par an, alors même que les solutions (examens de vue, correction) existent pour y remédier* », explique Jean-Félix Biosse-Duplan, Administrateur de l’AsnaV.

Les problèmes de vue rencontrés par les salariés

A en croire l’étude, les employés rencontrent principalement de la fatigue visuelle (47%), de la sécheresse oculaire (30%), des maux de tête (30%) ou encore des larmoiements (21%). Aussi, la luminosité représente la plainte principale : 56% des personnes interrogées sont gênées par la lumière au travail, dont 23% par la lumière extérieure, 13% par celle à l’intérieur et 20% par les deux. « En parallèle de l’impact que cela peut avoir sur la performance des salariés, attention à ne pas sous-estimer celui sur le bien-être des salariés. Toute gêne visuelle qui devient régulière n’est ni normale, ni acceptable », souligne Bertrand Roy, président de l’AsnaV.

Notons enfin que si les salariés sont affectés par des troubles visuels, près d’un tiers n’en parle pas. Seule la moitié évoque ce problème avec un ophtalmologiste.

* Données  2013 de l’OMS. Conversion dollars/euros au cours actuel.