Après une quinzaine d’années d’expérience professionnelle acquise en France, en Europe et au niveau international, avec notamment 10 ans passés chez Adidas, puis 5 ans chez luxottica à des postes marketing et Business Leader d’Atelier Europe, Virginie Ginsbourger est depuis mai 2015 directrice générale de Luxottica France et Belgique.

En marge de la présentation du nouveau showroom situé cours Albert 1er (75008), Virginie Ginsbourger a fait hier matin, le point sur les enjeux de la profession et la stratégie de Luxottica.

« Nous sommes sur un marché en mutation qui n’a pas totalement absorbé les récents changements législatifs », indique-t-elle, « il faudra être vigilant sur les deux prochaines années, mais le contexte dans lequel nous évoluons présente de nombreuses opportunités de croissance ».

« Le consommateur devient de plus en plus exigeant et a besoin de points de vente avec une offre clairement établie ». Virginie Ginsbourger regrette qu’aujourd’hui le porteur soit perdu devant une offre perçue comme  « uniforme » (source Etude Shopper 2015 – The Futures Company). « En tant qu’acteur majeur, nous allons aider nos clients opticiens à clarifier cette offre », fait-elle savoir.

La gamme proposée par le numéro 1 français est « très large » aussi bien en optique qu’en solaire. « Notre capacité à proposer des offres différenciées permet à l’opticien de choisir son positionnement », ajoute-t-elle.

Et « par une parfaite connaissance du marché et des consommateurs, Luxottica aide ses opticiens partenaires, avec des analyses précises grâce aux données de ventes et ainsi propose des assortiments adaptés aux spécificités de chaque point de vente ».

De plus Luxottica France va réaliser en 2016 un investissement marketing de +6% par rapport à 2015. Et notamment prévoit une forte croissance des moyens marketing sur les marques prioritaires : Ray-Ban (les moyens ont été multipliés par 2 entre 2013 et 2016) et pour Oakley, + 16% en 2016 versus 2015 (dont +30% en média). L'objectif est de générer du trafic sur le point de vente.

Reprendre la main sur le marché du solaire

La directrice générale estime également que le marché du solaire « est encore sous-développé par rapport à son potentiel ». « Il doit devenir beaucoup plus un accessoire de mode et un achat d’opportunité », commente-t-elle avec conviction. Sa mission : créer des partenariats avec les opticiens pour développer cette catégorie et maintenir le marché de l’optique en termes de valeur.  (5 millions de solaires en 2014, source GFK)

Eduquer le consommateur

D'ailleurs, l'ouverture des corners Sunglass Hut au sein des Galeries Lafayette a pour objectif « de développer cette catégorie solaire davantage d’un point de vue image que du chiffre d’affaires réel ». « Nous devons éduquer le consommateur pour qu'il considère l'achat de lunettes de soleil comme un accessoire », conclut Virginie Ginsbourger.