Les mutuelles vont continuer de perdre des parts de marché, sous la pression réglementaire accrue et d’une concurrence importante. C’est l’enseignement que l’on peut tirer d’une note publiée récemment par l’agence de notation financière internationale Fitch Ratings.

Parmi les chamboulements attendus : le nouveau règlement européen sur la protection des données personnelles (RGPD) en mai 2018. La charge financière et opérationnelle est jugée « disproportionnée pour de nombreuses petites mutuelles », estime l’agence. De facto, seules les grandes structures d’assurances peuvent assumer ces coûts.

Mais ce n’est pas tout… Fitch Ratings pointe du doigt les effets de l’interdiction des clauses de désignation à partir de 2016. Bon nombre de mutuelles avaient auparavant le monopole des activités de protection collective pour certains secteurs industriels.

Vers de nouveaux rapprochements

Ces difficultés rencontrées ne datent pas d’aujourd’hui. Dans notre News du 11 juillet dernier, nous avions déjà évoqué ce mouvement de concentration dans le secteur de l’assurance santé. Le nombre de mutuelles de Livre II a baissé de près de 10% entre 2015 et 2016, selon le dernier rapport annuel de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR).

Cette situation devrait conduire à de nouveaux rapprochements. Dernier exemple en date : le groupe VYV (MGEN, Istya et Harmonie) créé le 13 septembre dernier. Avec 10 millions de personnes protégées, 4,1 milliards d’euros de fonds propres et de réserves et 9 milliards d’euros de chiffre d’affaires, cette Union mutualiste de groupe (UMG) se positionne comme le premier acteur de l’assurance santé.