Alors que 2022 s’est terminée mieux qu'elle n'avait commencé au niveau du moral, l’avenir semble être plus incertain pour 2023 entre l’inflation, l’instabilité géopolitique et la crise climatique.

Nous sommes allés à la rencontre de trois confrères/consœurs pour connaître leur ressenti par rapport à cette nouvelle année.

« Il va falloir s’adapter »

Pour Laurence, propriétaire de trois magasins indépendants en Bretagne, « Il va falloir s’adapter. Nous sommes dans un changement de société ». Pour cette opticienne dont l’un des magasins se situe dans le centre de Rennes et les autres, en périphérie, « les métropoles sont soumises à un grand chambardement dû à la sortie totale des voitures des centres-villes. Mon premier magasin se situe dans une ZTL (Zone à trafic limité) qui, à terme, deviendra une ZFE (zone à faible émission). C’est dans ce point de vente que je propose des produits de créateurs, mais du fait de ces baisses de fréquentation des centre-villes, je vais devoir communiquer sur le fait qu’ils seront aussi disponibles dans les autres magasins. »

Des craintes au sujet de la LFSS 2023

Samir, propriétaire de 2 magasins Atol en Occitanie, est « optimiste, notamment au niveau du marché et de sa progression. J’ai plusieurs projets pour 2023. Déjà au niveau de l’agencement du magasin, nous allons passer au dernier concept Atol. Ensuite, avec mon associé, nous souhaitons nous développer et ouvrir et/ou rachater de points de ventes. » Samir a tout de même quelques craintes, particulièrement « au sujet de la LFSS 2023. J’aimerais que, la profession, mon syndicat, la Fnof aille au combat pour défendre nos intérêts. C’est également assez compliqué côté recrutement avec des jeunes profils qui manquent parfois de stabilité. »

« On va forcément payer les pots cassés »

Matthieu, propriétaire de 2 points de vente Optic 2000 dans le sud de la France, est « un peu frileux sur l’année qui démarre. Cela fait un moment qu’on nous parle d’une baisse du pouvoir d’achat et 2022 s’est terminée moins mal que prévu. On va donc forcément finir par payer les pots cassés. Les perspectives ne sont pas forcément très encourageantes, notamment au niveau du recrutement. Malgré tout, je suis toujours en réflexion sur de nouveaux projets. Je réfléchis, entre autres, à installer de l’audio dans mes magasins. »

Bien que notre filière soit relativement épargnée en comparaison avec les secteurs de l’habillement, de la restauration, alimentaire spécialisé*, etc, les avis sont mitigés quant aux perspectives 2023. Et vous, qu’en pensez-vous ? N’hésitez-pas à partager votre ressenti dans les commentaires.

*Source Procos