L'aide publique de 6 000 euros (maximum) pour embaucher des alternants pourrait bien être supprimée le 1er mai, d'après un décret en préparation.

Il y est précisé l'intention de « supprimer, pour les contrats conclus dès le 1er mai 2024, l’aide aux employeurs de salariés en contrat de professionnalisation », pour un mineur comme pour un majeur. 

Dans notre secteur, cette suppression de l'aide risque d'ajouter une difficulté au recrutement et de toucher les jeunes diplômés qui souhaitent suivre certaines formations post BTS-OL.

 

À compter du 1er mai 2024 et jusqu'à la fin de l'année, l'aide de 6.000 euros sera réservée seulement au recrutement des apprentis en formation initiale. Les contrats de professionnalisation ne bénéficieront donc plus de cette aide financière. 

L'économie pour les finances publiques est estimée à 200 millions d'euros. 

Un dispositif qui a pourtant prouvé son efficacité

Initié en 2020, le dispositif a été plusieurs fois renouvelé, et harmonisé pour une meilleure lisibilité en décembre 2022. Fin décembre 2023, le gouvernement annonçait même son intention de le maintenir jusqu'à la fin du mandat d'Emmanuel Macron en 2027.

 

Selon les dernières données de la Dares, fin janvier 2024, on compte 1 015 400 personnes en contrat d'apprentissage, soit un effectif en hausse de 4,7 % par rapport à fin janvier 2023 (+1,8 % pour les formations de l'enseignement secondaire et +6,5 % pour les formations de l'enseignement supérieur).

 

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Évolution du nombre de contrats d'apprentissage @Dares

 

Les contrats de professionnalisation concernent eux, fin janvier 2024, 90 700 personnes. En 2023, 116 000 contrats de professionnalisation avaient débuté.

 

Dans un communiqué, la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) a réagit au projet de décret : « nous appellons le gouvernement à bien mesurer l’enjeu de la suppression de la prime versée aux entreprises embauchant en contrat de professionnalisation. Si la nécessité de réduire les dépenses publiques ne fait pas débat, il convient de bien cibler celles dont l’utilité n’est pas prouvée. Ce qui n’est pas le cas des embauches en contrat de professionnalisation ».