Suite à la réforme d'avril 2007, la Cnam a mis en place les codes informatifs "RI", pour les "renouvellements à l'identique", et "RA" pour les "renouvellements après adaptation" (si vous délivrez un équipement d'une correction différente de celle prescrite par l'ophtalmologiste). Pour ces deux types de renouvellements, votre client doit fournir, comme le prévoit le décret, une ordonnance datant de moins de 3 ans.

L'option "lunettes cassées" ayant disparu, nombre d'entre vous se trouvent confrontés à des difficultés lorsqu'un client vient renouveler à l'identique son équipement brisé, muni d'une ordonnance datant de plus de 3 ans. En effet, certaines caisses régionales refusent le remboursement du régime obligatoire dans ce cas de figure, qui n'est pas prévu par les textes.
Cette question a été débattue lors du dernier Congrès de la Fnof (Fédération Nationale des Opticiens de France). Alain Gerbel, Président de la Fédération, apporte une réponse : "il faut utiliser le code RI même si l'ordonnance date de plus de 3 ans. En cas de refus de prise en charge, il suffit généralement de contacter la Cnam, qui intervient auprès de votre caisse régionale et résout le problème", a-t-il expliqué.

Cette possibilité n'est cependant pas ouverte pour les moins de 16 ans. Les jeunes porteurs ayant brisé leurs lunettes doivent impérativement repasser par "la case ophtalmo" pour faire renouveler leur équipement. Cette situation peut se révéler très problématique dans les régions confrontées à une pénurie d'ophtalmologistes. Dans ce cas, Alain Gerbel préconise aux opticiens "d'insister directement auprès du prescripteur afin d'obtenir un rendez-vous rapide, en lui expliquant l'urgence de la situation". "Si les délais restent trop longs, les médecins généralistes peuvent aussi établir des ordonnances de lunettes", rappelle le Président de la Fnof.