Si le gel hydroalcoolique s’avère bien utile pour lutter contre le virus, les incidents se multiplient : depuis plusieurs mois, on recense plusieurs cas, concernant surtout des enfants, de projection dans les yeux. Suffisant pour que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) prenne les choses en mains.

Des chiffres conséquents, des cas parfois graves

Entre le 11 mai et le 24 août, 63 enfants âgés en moyenne de 4 ans ont été enregistrés par les centres antipoison suite à une projection de solution hydroalcoolique dans les yeux dans un établissement recevant du public. Les trois quarts du temps, il s’agissait de magasins ou centres commerciaux. Les distributeurs de gel, situés en hauteur, sont souvent au niveau des yeux des enfants.

Parmi ces 63 cas, une cinquantaine ont débouché sur des troubles oculaires : rougeur de l’œil, douleur oculaire, inflammation de l’œil ou de la paupière brûlure de la paupière, sensibilité accrue à la lumière, etc. 20% des enfants concernés ont été pris en charge par les urgences. Certains cas ont même nécessité une hospitalisation, dont 2 enfants sous anesthésie générale, suite à un endommagement de la cornée.

Les recommandations de l’Anses

Face à ces nombreux incidents, l’Anses a formulé plusieurs recommandations. Parmi lesquelles :

  • Ne pas laisser les enfants utiliser ou jouer avec les distributeurs de gel hydroalcoolique : l’accompagnateur est invité à appliquer lui-même le gel sur les mains de l’enfant.
  • En cas de projection dans l’œil, rincer immédiatement pendant une quinzaine de minutes sous l’eau.
  • Si la douleur persiste, consulter un ophtalmologiste ou appeler un centre antipoison.

À savoir que le gel hydroalcoolique peut avoir un effet anesthésiant : la douleur peut s’estomper au bout de quelques heures, cela n’empêchant pas qu’il y ait une lésion oculaire importante.

gelhydroenfants.png