Sous l'impulsion de l'association JNA (Journée nationale de l'audition), cette semaine, du 12 au 16 octobre, se déroule la 5e édition de la semaine de la santé auditive au travail. En amont, et comme chaque année, la JNA a sollicité l'institut Ifop pour réaliser une enquête sur le sujet*.

Une forte gêne du bruit au travail, avec des conséquences

Le premier chiffre qu'il en résulte est que plus d'un travailleur sur deux se dit gêné par le bruit au travail, et ce peu importe la tranche d'âge. Parmi les nuisances sonores les plus pointées du doigts, on retrouve les bruits provenant de l'extérieur, le matériel (ordinateurs, imprimantes) et les conversations téléphoniques.

En résulte pour la plupart un impact sur le comportement (fatigue, nervosité) et sur la qualité du travail, plus lent à accomplir et paraissant plus difficile. Viennent ensuite... les troubles auditifs. Les deux tiers des sondés qui clament être gênés par le bruit au travail disent en souffrir (bourdonnements, hypersensibilité au bruit, etc).

Et le télétravail c'est mieux ?

À année particulière, étude particulière. L'Ifop a dans le même temps enquêté sur les conséquences du télétravail sur la santé auditive, alors que 34% des travailleurs exercent à distance depuis le début de la crise.

Et, si cela peut sembler plus confortable au premier abord, il apparaît que le télétravail a des répercussions néfastes sur l'audition. Le bruit extérieur est d'abord une gêne tout autant remarquée que pour le travail au bureau.

Ensuite, les multiples appels téléphoniques et réunions virtuelles semblent dommageables : entre deux tiers et trois quarts des télétravailleurs expliquent rencontrer des difficultés de compréhension de la parole.

L'utilisation prolongée d'un casque ou d'écouteurs, nuisant à la santé auditive, est également plus importante chez soi qu'au bureau. Point positif : si, parmi tous les sondés, seul le quart est allé faire contrôler son audition, la proportion monte à 53% pour les télétravailleurs.

*Enquête menée en ligne du 11 au 14 septembre auprès de 1 064 Français de plus de 18 ans