Début janvier, Pixium Vision annonçait la signature d’un protocole d’accord avec Second Sight. Les entreprises française et américaine devaient se rapprocher pour créer un « leader mondial de la restauration de la vision ». Il n’en sera rien.

Second Sight rompt le protocole d’accord

En effet, Second Sight a notifié à Pixium Vision sa volonté de rompre unilatéralement le protocole d’accord. L’entreprise française avait demandait à son futur partenaire de renégocier ce protocole, mis à mal par la réalisation d’un placement privé de près de 28 millions de dollars réalisé par la medtech américaine.

Pixium Vision « regrette que Second Sight n’ait jamais répondu aux propositions qu’elle a faites, de bonne foi, ni démontré une quelconque volonté de parvenir à un tel accord », « prend acte de la résiliation unilatérale et abusive du protocole d’accord », mais « entend explorer toutes les voies de droit ouvertes (notamment judiciaire) afin d’assurer la préservation de ses droits et d’obtenir la réparation de son entier préjudice ».

Pixium Vison reste confiant et mise sur son « avantage clinique »

Face aux inquiétudes que cette nouvelle a pu générer (le titre de Pixium Vision a chuté de 8% à la bourse de Paris suite à cette annonce), le spécialiste de la vision bionique s’est voulu rassurant : « Pixium Vision est en position de force, tant sur le plan financier que clinique », a rappelé Lloyd Diamond, directeur général. « Notre ambition est d’être la première société au monde à apporter une solution d’implant rétinien aux millions de personnes dans le monde souffrant de DMLA et de l’étendre au traitement d’autres maladies rétiniennes. »

L’entreprise reste par ailleurs confiante dans sa capacité à soumettre à ses actionnaires des solutions de financement alternatives. Dans une interview à BFM Bourse, Lloyd Diamond a en effet indiqué : « Notre technologie est prometteuse, elle dispose d'un avantage clinique par rapport à ses concurrents. »

Débuts réussis pour l’étude pivot Primavera

Preuve en est, dans la foulée de la rupture de ce protocole, Pixium Vision a annoncé la réussite de l’implantation du premier patient de l'étude pivot Primavera*, constituant la dernière étape clinique avant la demande d'autorisation de mise sur le marché européen. L’étude, lancée fin 2020, doit confirmer la sécurité et l’efficacité du système Prima sur 38 patients.

Rappelons que, fin mars, les résultats d’une étude montraient la possibilité de combiner vision centrale prosthétique et vision périphérique naturelle avec le système Prima.

* Première implantation pour l’étude. Ce n’est en revanche pas la première implantation du système Prima. Nous vous en parlions déjà il y a un an sur acuite.fr.