La Colombie Britannique vient d'adopter une série de mesures visant à "moderniser" la distribution de produits optiques et à donner plus de choix aux consommateurs. Cette nouvelle législation ouvre grand la porte à la vente sur Internet de lunettes et de lentilles, en annulant toutes les barrières existantes.

Les opticiens devront faciliter les achats sur Internet

La réglementation validée par le ministère de la santé, qui entrera en vigueur le 1er mai 2010, supprime la plupart des restrictions qui permettaient aux seuls opticiens et optométristes de délivrer des produits optiques. Toute société pourra ainsi vendre des lunettes ou des lentilles en ligne. De plus, les porteurs n'auront plus à fournir obligatoirement une copie de leur ordonnance pour commander des lunettes ou des lentilles.
Les opticiens et optométristes de la province devront aussi mentionner, sur leur prescription, l'écart pupillaire de leurs clients afin que ceux-ci puissent acheter leur équipement en ligne. Ces professionnels doivent par ailleurs donner une copie de cette prescription gratuitement au porteur et à un autre vendeur de lunettes si celui-ci le demande.

Une loi provoquée par le procès Coastal Contacts / Ordre des Opticiens

Selon Kevin Falcon, ministre de la santé de la province canadienne, cette nouvelle loi met fin "à un système vieux de plusieurs décennies et inadapté aux progrès technologiques". "De longues consultations sur le sujet et une récente décision de justice nous ont donné un regard plus large, il était temps d'agir" explique-t-il. Le site Internet Costal Contacts, leader canadien de la vente en ligne de lentilles et de lunettes (6 000 commandes envoyées chaque jour dans le monde entier) a en effet été épinglé en novembre 2009 par la justice car il ne demande pas, à ses clients, une copie de leur ordonnance (seuls les détails de la correction sont réclamés) : le jugement - une injonction à exiger une copie de la prescription pour toute vente - est désormais caduque. L'Ordre des Opticiens de Colombie Britannique, qui avait lancé la procédure contre Coastal Contacts, n'a pas communiqué sa position officielle vis-à-vis de la future réglementation, mais invite les professionnels à transmettre leurs observations au ministère de la santé.