La fraude sur les moyens de paiement émis en France a reculé en 2017, représentant un montant de 744 millions d'euros, soit 54 millions de moins qu'en 2016. Bien que ce chiffre soit en baisse, le nombre de cas d’escroqueries a progressé de 8% l’an dernier pour dépasser les 5 millions d’euros.

Les moyens modernes limitent la fraude

Dans le détail, les fraudes à la carte bancaire, le moyen de paiement préféré des Français, ont représenté 48% des escroqueries (360,7 millions d'euros). Toutefois, ce montant a reculé significativement. Le taux de fraude sur les opérations par carte s’élève à 0,054% en 2017, contre 0,063% en 2016 (dû essentiellement à une baisse notable des fraudes sur le paiement à distance, ndlr). Il s'agit du taux le plus bas depuis l’année 2009.

Deuxième mode de paiement le plus utilisé en France : le prélèvement. Le montant de la fraude connaît également une baisse importante, passant de 40 millions d'euros en 2016 à 9 millions d'euros en 2017. Même tendance pour le virement, dont la fraude diminue de 86 millions d'euros à 78 millions entre 2016 et 2017. « Tous les moyens de paiement modernes, électroniques ou dématérialisés (reposant sur la carte, le virement ou le prélèvement), bénéficient de cette tendance baissière de la fraude, dans un contexte de croissance des flux de paiements », explique dans son rapport, l'Observatoire de la sécurité des moyens de paiement, instance dépendante de la Banque de France.

Hausse de la fraude pour le chèque 

En revanche, la fraude sur le chèque, dont l'usage décline chaque année, a progressé de 9% pour atteindre 296 millions d'euros en 2017 contre 272 millions un an plus tôt. Il représente 40% du montant global de la fraude sur les paiements. L'utilisation frauduleuse de chèques perdus ou volés et la falsification d'un chèque régulièrement émis ont constitué l'essentiel des fraudes répertoriées.