Le déficit de la Sécurité sociale a de quoi « donner le tournis », selon les propres mots de Gérarld Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics.

Auditionné devant la commission des affaires sociales du Sénat, ce dernier a annoncé que le déficit atteindra 41 milliards d’euros en 2020. « C’est du jamais vu », a même reconnu Gérarld Darmanin. Le précédent record datait de 2010 : 28 milliards d’euros. C’était au plus fort de la crise financière, qui avait éclaté 2 ans auparavant.

Les conséquences de la crise sanitaire

Ces précisions ne sont bien entendu pas définitives, mais mettent en exergue l’impact de la crise sanitaire que nous traversons. Elles partent du « principe que l’ensemble des cotisations reportées seront payées d’ici à décembre, ce qui ne sera probablement pas le cas », souligne le ministre de l’Action et des Comptes publics. Dans son plan d’urgence, qui atteint 110 milliards d’euros, le gouvernement prévoit, rappelons-le, un report des charges sociales et fiscales pour les entreprises en difficulté.

De nouvelles dépenses pour la Sécurité sociale

Par ailleurs, 8 milliards d’euros de dépenses supplémentaires ont été engagés pour financer l’achat d’équipements sanitaires (masques, blouses…), la prime promise aux soignants ainsi que les arrêts de travail liés au Covid-19 (garde d’enfant, personnes vulnérables). Dans le même temps, la Sécurité sociale doit faire face à 31 milliards de recettes en moins (cotisations, CSG, TVA...).