Fin juin, Muriel Pénicaud annonçait la fin du chômage partiel dans sa forme actuelle au 1er octobre prochain, peu après la mise en place de l’APLD (Activité partielle de longue durée). Depuis, Muriel Pénicaud a quitté le gouvernement et Elisabeth Borne lui a succédé au ministère du Travail.

L’APLD jusqu’à l’été 2021, sans réduction de ses bénéfices

Après un été où l’activité partielle a peu été au centre des débats, Elisabeth Borne a, ce jeudi matin sur BFM Business, fait la promotion de l’APLD, dispositif « récent et innovant » accessible via un accord de branche ou d’entreprise. La mesure sera effective a minima « jusqu’à l’été prochain », et sans que ses conditions n’évoluent. Le salarié placé en Activité partielle de longue durée touchera 84% de son salaire net, dont l’employeur ne prendra en charge que 15%.

Le chômage partiel tel que vous avez pu le connaître pendant le confinement, va quant à lui radicalement changer : le salarié ne touchera plus que 72% de son salaire net, et l’employeur en paiera 40%. Nettement moins avantageux, donc, d’autant qu’il est limité à 6 mois, quand l’APLD n’a pas de limite de temps.

Renforcer les compétences de l’entreprise

« Par le passé, quand l’activité d’une entreprise baissait de 20%, la pratique était de se séparer de 20% de ses salariés », explique Elisabeth Borne, jugeant cette méthode pénalisante pour tout le monde : tant pour le salarié que pour l’entreprise, qui se retrouve « privée de ses ressources humaines, de ses talents » quand l’activité redémarre.

L’APLD permet de ne pas licencier et de permettre au salarié de se former pendant cette période, avant de reprendre dès que l’activité le permet. « L’entreprise garde ses emplois et renforce ses compétences », conclut la ministre du Travail.