Après chaque trimestre, le groupe Altares analyse les défaillances d’entreprises en France. L’occasion en ce début d’année de faire le point sur 2020, année historique sur ce plan, tant pour l’optique que pour l’ensemble des secteurs.

Peu de défaillances en optique

Alors que 2019 avait déjà vu le nombre de défaillances baisser par rapport à 2018 (100 contre 128), le chiffre a de nouveau diminué de près de moitié (46,2%) en 2020. Altares annonce 53 entreprises d'optique défaillantes. Dans le détail :

  • 44 liquidations judiciaires ;
  • 9 redressements judiciaires.

En revanche, la proportion de liquidations judiciaires sur le total des défaillances est en hausse : 83%, contre 75% en moyenne ces dernières années.

Au 4e trimestre, la tendance annuelle a continué avec 13 défaillances de magasins d’optique (contre 29 au 4e trimestre 2019).

38% de défaillances en moins sur l’ensemble des secteurs

La situation globale est similaire. En France, il y a eu 32 184 défaillances d’entreprises en 2020, soit 38,1% de moins qu’en 2019 (52 002). Il s’agit du chiffre le plus bas de ces 30 dernières années. Lors de la décennie écoulée, le nombre de défaillances s’élevait chaque année entre 52 000 et 60 000, voire légèrement plus. Le 4e trimestre s’inscrit dans la continuité du reste de l’année avec 8 207 défaillances (-39,3% vs 4e trimestre 2019).

Au niveau régional, pas d’exceptions, seulement quelques variations : la Corse est encore plus épargnée que le reste du territoire (-47,5% de défaillances en 2020 vs 2019), quand la région PACA est légèrement en-dessous de la moyenne nationale (-34,6%).

Avant une forte hausse en 2021 ?

Une baisse d’autant plus étonnante tous secteurs confondus, quand on sait que nombre d’entre eux ont plus souffert que le nôtre. Les nombreuses mesures prises depuis le printemps (PGE, fonds de solidarité, chômage partiel, report des cotisations, etc.) et le gel des cessations de paiement entre la mi-mars et la fin de l’été expliquent ces chiffres… Et auront des répercussions en 2021.

« 2021, mais aussi 2022, verront le risque de défaut de paiement s’accroître fortement pour des milliers d’entreprises, provoquant un autre risque pour les fournisseurs : celui de la propagation de la défaillance des clients. Gare à l’effet domino », analyse Thierry Million, directeur des études Altares.