Dans 18 jours sera donné le coup d’envoi du Silmo 2021. Après deux ans d’attente, les opticiens de France et du monde entier vont se retrouver au Parc des expositions de Villepinte. Deux d’entre eux confient à Acuité leur impatience d’être le 24 septembre.
 

Erik Sudre - Directeur associé d’OPTA Créateurs Les Lunetiers de Montmartre

« J’ai hâte de retrouver un contact direct avec des marques que j’ai peu vues, ou simplement virtuellement, depuis des mois. J’attends aussi de retrouver mes collègues et mes confrères. Nous ne sommes pas tous des concurrents acharnés : il y a un vrai plaisir à retrouver les collègues des régions. Le Silmo, c’est un grand brassage essentiel : rien ne naît de l’isolement.

Cet événement va nous donner un regain d’énergie. Personnellement, j’en ai besoin après plus d’un an et demi de vie en pointillé. Pendant cette période, le marché a énormément évolué. On a tous dû s’adapter, la prise de rendez-vous est devenue incontournable, etc. Le Silmo sera l’occasion de partager entre opticiens, de découvrir ce que les autres ont fait, et de voir ce qui a fonctionné ou non.

Quand je vois certains distributeurs qui décident de ne pas venir cette année, cela me dérange et me blesse. Je comprends évidemment l’aspect économique, mais le Silmo a fait beaucoup d’efforts pour nous, entre reports et aides… Il est possible de réduire la taille des stands, de revoir son budget à la baisse, faire des économies…

Beaucoup de marques continuent leur investissement, même si elles se posent des questions. Il y a une forme d’engagement, un devoir moral de la profession. Il faut être solidaire, se serrer les coudes ! Sinon c’est tout le côté créateur du Silmo qui va disparaître. Et ce Silmo-là est essentiel. C’est le plus beau salon d’Europe selon moi. »

Erik Sudre
 

Damien Arnaud – À vue d’œil (indépendant) – Nantes (44)

« C’est pour moi un événement à la fois business et “humain”. Bien sûr, j’aime y découvrir les nouvelles collections et les marques que je ne connaissais pas jusqu’ici, mais j’y vais également pour y rencontrer les agents, les commerciaux et, si possible, les créateurs en personne !

Ces rencontres “physiques” me permettent de décrocher des exclusivités, mais aussi de renforcer ma connaissance des produits, qu’il s’agisse de matières, d’origine, de fabrication… Autant d’éléments qui affinent mon argumentaire auprès de mes clients, qui sont de plus en plus en attente d’informations précises et incarnées.

Sur le Silmo, j’essaie toutes les montures que je découvre et je ne manque pas de faire des retours, sans filtre, aux marques. Ces échanges directs sont essentiels pour la profession puisqu’ils permettent aux deux parties - opticiens et fournisseurs - de progresser ensemble, de façon constructive.

Enfin, ce salon, c’est aussi un moment de convivialité et de fête que j’essaie de faire partager à ma clientèle. Ainsi, début novembre, j’aime organiser un “mini Silmo”, si je puis dire, dans mon magasin, afin de présenter les nouvelles collections autour d’un apéritif, si possible en présence des créateurs ou de leurs représentants. Un moyen de prolonger le plaisir et d’allier convivialité, sens du commerce et exigence. »

Damien Arnaud