Réformé par la loi Macron du 6 août 2015, le travail dominical est approuvé par une majorité de nos concitoyens, à condition toutefois qu’il concerne « les autres » ! Car les Français considèrent à 63% le dimanche comme un  « jour sacré », à en croire un récent sondage Odoxa pour Le Parisien. Et si 68% sont favorables à l’ouverture des magasins ce jour-là, 61% estime qu'elle génère une nouvelle pression pour les salariés.

Une mesure importante pour l’économie

Les consommateurs estiment avant tout que le travail du dimanche est important pour notre économie (66%). Néanmoins, ils sont une majorité (54%) à penser que cette loi n'aura aucun impact sur l'emploi (contre 36% d’opinions positives). « Ce soutien des Français à la loi sur le travail le dimanche relève bien d'un pari de leur part sur l'efficacité économique de la mesure, malgré de nombreux défauts qu'ils prêtent au travail le dimanche », explique l'étude.

Le dimanche reste dédié au repos et à la famille

Maus au final, ils ne pensent pas beaucoup en profiter : 57% refusent d’associer ce jour au shopping et 49% admettent que cette loi leur fait personnellement plaisir. Pour plus de 90% des sondés, les dimanches sont avant tout consacrés au repos et à la famille.

Jusqu’à 12 ouvertures par an sur la base du volontariat

Rappelons que pour les commerces de vente au détail de biens et de services dans les zones touristiques et commerciales, les maires peuvent, dès maintenant, autoriser 9 ouvertures le dimanche jusqu’au 31 décembre 2015 et 12 dimanches par an à partir de 2016 (contre 5 avant la loi). Sans l’approbation des salariés dans le cadre d’un accord, le commerce ne pourra pas ouvrir le dimanche. Dans les entreprises de moins de 11 collaborateurs, l’accord sera conclu après référendum avec la majorité. La Loi précise bien que « le salarié qui travaille le dimanche est volontaire (un accord annuel écrit est nécessaire) ». Désormais, il a droit à :

  • une rémunération au moins égale au double de celle qu’il perçoit normalement pour une durée de travail équivalente ;
  • un repos compensateur égal au temps qu’il a travaillé le dimanche.

Les accords doivent également prévoir des mesures destinées à conjuguer vie professionnelle et vie personnelle comme, par exemple, une compensation sur les frais de garde des enfants.