Deux ans après l’arrivée sur le marché des Ray-Ban Stories de Meta, un document interne, datant du mois de février, et révélé par le Wall Street Journal, fait état d'un bilan de la commercialisation et l’utilisation de ces lunettes connectées.
Peu d’utilisateurs réguliers
Alors que Meta prévoyait de vendre 478 000 unités, l’entreprise aurait revu ses prévisions à la baisse avec l'objectif de 394 000 paires. Plus de 300 000 Ray-Ban Stories auraient déjà été vendues. En revanche, seules 27 000 personnes les utiliseraient au moins une fois par mois, soit moins de 10% des porteurs.
La note interne explique ce manque d’attractivité par plusieurs facteurs : la durée de la batterie jugée trop courte, des problèmes liés à la commande vocale et à la connectivité, ainsi que le prix (entre 329 et 409 euros). La 2e génération du produit va-t-elle palier à ces inconvénients ?
Un échec en demi-teinte
Les lunettes connectées ont toujours eu du mal à pénétrer le marché, comme le rappellent par exemple les expériences malheureuses des Google Glass ou des Spectacles de Snapchat.
En revanche, la communication autour des Ray-Ban Stories a pu renforcer encore davantage la notoriété de Ray-Ban auprès des consommateurs en présentant la marque comme innovante, qui a su s’allier avec Meta.
Et le retour d’expérience consommateur et technique des Ray-Ban stories fournit aussi à EssilorLuxottica une solide connaissance des atouts et limites de lunettes intégrant des technologies de communication. L’entreprise vient justement d’annoncer le développement de lunettes auditives et l’acquisition de la start-up israélienne Nuance Hearing, venant enrichir sa capacité à intégrer des fonctions intelligentes dans les lunettes.