Les opticiens sont souvent la cible des médias et des politiques. Si en France la profession est accusée (à tort) de pratiquer des prix plus élevés qu'ailleurs en Europe, les opticiens belges sont aussi pointés du doigt. En cause : un prix d'achat des équipements optiques qui augmenterait rapidement et un manque de transparence dans les offres.

Pour pallier ces accusations, l’Apoob (Association professionnelle des opticiens et optométristes de Belgique) et le ministère des Affaires économiques belge ont élaboré un code de bonne conduite en décembre 2016. Son objectif : élaborer une politique tarifaire transparente pour le consommateur et lui donner la possibilité de comparer les prix.

Mais un problème persiste : jusqu’ici, ce document n’a pas suscité l’intérêt de la profession. "Hans Anders est la 1re chaîne à adhérer à ce code. Le leader du marché – Pearle – et bien d’autres le boudent toujours. Le bilan est aussi très maigre du côté des opticiens indépendants qui dominent le marché (60%). Seuls 42 d’entre eux sur un nombre estimé à 1 600-1 800 l’ont signé", expliquent nos confrères du Soir.

Les opticiens belges estiment être loyaux envers le consommateur

"Les opticiens sont peu informés ou ne voient pas l’intérêt de signer ce code de bonne conduite car ils estiment être loyaux envers le consommateur", souligne le site RTL.be. De son côté, le Syndicat des Indépendants et des PME (SDI) estime que l’enquête de Test-Achats (équivalent de l'UFC-Que Choisir ou 60 millions de Consommateurs en France, NDLR), qui a encouragé la mise en place de ce code de bonne conduite, est partielle et partiale. 

"Test-Achats jette le discrédit sur l’ensemble d’une profession mais sème aussi le doute dans l’esprit du consommateur, regrette l'organisation professionnelle. Un opticien indépendant n’a ni les mêmes marges, ni le même temps de travail, ni les mêmes frais, ni la même organisation, ni le même référencement que les chaînes d’optique". Et de conclure : "Les opticiens ne seront jamais des commerçants et établir un code de conduite qui les considère comme tels reviendra à niveler la profession vers le bas".