Il y a un an, le décret du 12 octobre 2016, relatif aux conditions de délivrance de verres correcteurs ou de lentilles de contact oculaire correctrices a introduit l’interdiction pour les opticiens de modifier la prescription de l’ophtalmologiste lors d’une primo-délivrance.

Certains d’entre vous se sont émus de cette conséquence du décret sur le Facebook d’Acuité. Un an après, les professionnels du terrain ont été entendus.

Le Syndicat National des Ophtalmologistes de France (Snof), le Syndicat National des Opticiens Réunis (Snor) et l’Union des Opticiens (UDO), avec le soutien du Rassemblement des Opticiens de France (Rof), ont signé au Silmo 2017, un accord sur une procédure commune afin de fluidifier la prise en charge des porteurs de verres correcteurs, lors de la délivrance d’un premier équipement en magasin.

« Cette interdiction a engendré des difficultés de mise en œuvre dans les points de vente, notamment dans les cas d’inconfort constaté des porteurs de verres correcteurs ou d’erreurs manifestes sur la prescription », peut-on lire dans un communiqué.

Pour apporter une réponse pratique, sans remettre en cause le décret, le Snof, le Snor et l’UDO, en lien avec le Rof, ont élaboré une procédure. Elle est l’aboutissement d’un travail commun des trois syndicats « qui s’engagent dans une meilleure coopération des professionnels de la santé visuelle dans l’intérêt du porteur et dans le respect des attributions et compétences de chacun ».

En pratique, dans certaines situations (inconfort visuel persistant du porteur de lunettes, erreur de rédaction de la prescription, correction prescrite risquant d’engendrer un inconfort majeur), l’opticien contactera l’ophtalmologiste prescripteur. Différentes solutions pourront être proposées, de l’adaptation de l’ordonnance par l'opticien jusqu’à un nouveau rendez-vous nécessaire chez le médecin.

Les trois syndicats signataires « entendent fluidifier le parcours des porteurs de verres correcteurs, tout en garantissant la qualité des équipements qui leur sont délivrés ».

Cette initiative relève du bon sens et contribuera à renforcer les prérogatives de l’opticien en bonne entente avec les ophtalmologistes.