« J'y vais, j'en ai envie (…) J'y vais pour gagner », a déclaré Agnès Buzyn. C'est par ces mots que l'ancienne ministre de la Santé a annoncé dimanche 16 février sa candidature à la mairie de Paris comme tête de liste de LREM, en remplacement de Benjamin Griveaux, qui s’est retiré de la campagne vendredi dernier. 

Agnès Buzyn avait pourtant démenti il y a 3 jours au micro de France Inter vouloir se lancer dans la course aux municipales à cause d'un « agenda trop chargé ». Mais Emmnauel Macron l'aurait convaincu de s'engager pour mener cette campagne, à moins d'un mois du premier tour des municipales.  

Un médecin pour succéder à Agnès Buzyn

C’est donc le député LREM de l'Isère et médecin neurologue Olivier Véran qui vient d’être nommé ministre des Solidarités et de la Santé. Cet ancien socialiste s'est engagé en politique en 2012, après avoir obtenu un diplôme de Sciences Po Paris en gestion et politique de la santé. Agé de 39 ans, il était rapporteur général de la Commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, chargé du projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

Le choix de la continuité 

Pressenti pour occuper le maroquin de la Santé en 2017, ce neurologue de formation avait rejoint le mouvement En Marche dès sa création par Emmanuel Macron. Durant la campagne présidentielle, Olivier Véran a été le référent santé du président de la République et s'est exprimé à plusieurs reprises sur la réforme 100% Santé en optique, en audioprothèse et en dentaire. En novembre 2018, interviewé par nos confrères de Bien Vu, il avait ainsi déclaré que « l'effort demandé aux Ocam [...] reste extrêmement faible » et que « les trois-quarts de l'effort financé sont portés par la Sécurité sociale ». Sa bonne entente avec Agnès Buzyn et sa connaissance des dossiers chauds (coronavirus, crise de l'hôpital public, réforme des retraites) ont très certainement pesé dans la décision finale du gouvernement.

Lors de la passation de pouvoir ce lundi matin, Agnès Buzyn n'a pas caché son émotion en déclarant que « quitter ce ministère est un déchirement ». Avant d'ajouter : « Pendant plus de 2 ans et demi, j'ai eu l'honneur de conduire les politiques de santé et les politiques sociales de notre pays. [...] C'est au premier sens le ministère du soin et donc du sens. »