Pour la 9e fois, l’Observatoire CMV Médiforce*, en partenariat avec Ipsos, a été dévoilé. Il porte sur l’année 2020 et la perception que les professionnels de santé libéraux en ont eue. On y apprend notamment que 58% des interrogés ont vu leur moral chuter pendant cette année et que 61% jugent que la crise démarrée en 2020 impactera durablement leur chiffre d’affaires.

Une année de forte progression

Dans cette étude, une large partie a été accordée à la télémédecine, dont le développement s’est accéléré du fait du contexte sanitaire. « La crise sanitaire a favorisé un recours plus fréquent à la télé-expertise et à la téléconsultation », note l’Observatoire. Le taux d’adoption de la téléconsultation est d’ailleurs passé de 46% en 2019 à 56% en 2020

Plusieurs chiffres énoncés au cours de l’année appuient cet argument : la déclaration du 7 mai d’Olivier Véran, notant que « les téléconsultations ont franchi la barre du million par semaine », quand elles atteignaient quelques dizaines de milliers avant le confinement. En septembre dernier, la plateforme Doctolib annonçait avoir enregistré 4,5 millions de consultations vidéo en six mois.

Un effet durable ?

L’Observatoire note que cette progression ne devrait pas être un effet de mode, et que seuls 11% des professionnels de santé libéraux ayant mis en place la téléconsultation en 2020 ne souhaitent pas continuer. 57% veulent l’inverse, et 36% entendent y recourir encore plus souvent.

Néanmoins, 63% des participants à l’étude conservent à l’esprit une crainte, notamment de déshumanisation de la relation avec le patient, de vulnérabilité face aux cyberattaques ou encore de problèmes de confidentialité des données.

Les ophtalmologistes ont franchi le pas… pour du court terme ?

En entrant dans le détail, on remarque que ophtalmologistes font partie de ces professions ayant fortement eu recours à la téléconsultation en 2020. 53% d’entre eux affirment y avoir plus recouru qu’auparavant. En revanche, ils ne sont que 14% à envisager y avoir recours sur le long terme.

* Étude menée du 16 septembre au 19 octobre 2020 auprès de 495 professionnels libéraux de santé