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Trouver le bon candidat grâce aux « soft skills »

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Si les candidats sont de plus en plus nombreux à les mentionner dans leur CV, les recruteurs ont eux aussi intérêt à en apprendre davantage sur les soft skills de leur futur collaborateur. Ces « compétences douces » apparaissent essentielles à l’heure où les jeunes diplômés vont manquer de confiance dans une période où leur apprentissage aura été moins exhaustif que pour les précédents crus.

Evelyne MonnierLes soft skills, ce sont ces compétences transversales* qui, par opposition aux compétences techniques (hard skills) liées au diplôme d’opticien, constituent le socle de notre personnalité et notre système de valeur. En entreprise, elles jouent un rôle clé : management, communication, résolution de problèmes, gestion de conflits… « Les entreprises embauchent un candidat pour son savoir-faire, mais se séparent de lui à cause de sa personnalité ou de comportements inadaptés », explique Evelyne Monnier, codirigeante de BV2M Associés (photo ci-contre).

Rupture de valeurs

L’exemple type est la « rupture de valeurs » : un candidat en quête d’esthétique, d’harmonie et d’équilibre aura le plus grand mal à rester dans une entreprise non altruiste. Un opticien qui manquerait d’appétence pour la relation clientèle serait aussi en difficulté. A côté des valeurs, il y a le moteur interne. La question clé à laquelle il faudrait pouvoir répondre est « Qu’est ce qui fait que le candidat en face de vous se lève le matin ? » selon Evelyne Monnier. Contrairement à une idée reçue, le salaire n’est souvent pas le seul moteur.

Détecter le bon profil

Comment le recruteur peut-il repérer les soft skills d’un candidat ? Idéalement, cette question doit faire l’objet d’une réflexion en amont, dès l’élaboration de l’annonce et y figurer clairement. Quelles compétences et quel type de personnalité sont attendus pour ce poste ? Le processus de recrutement peut également comporter des jeux de simulation dont l’objectif est de faire sortir le candidat de sa zone de confort (négociation difficile…) et de le tester « en situation », face à un client mécontent par exemple.

L’entretien de recrutement est décisif, même s’il a ses limites : « Chacun joue son rôle et le candidat peut faire illusion par un style « adapté » parfois très éloigné de son style « naturel » note la codirigeante de BV2M Associés. La question classique « Vos 3 qualités et vos 3 défauts principaux ? » est insuffisante. Certains préconisent plutôt des questions insolites… en veillant à ne pas tomber dans un registre trop intrusif ou discriminant.

Par exemple : il peut être bienvenu et original d’interroger le candidat sur un accomplissement personnel dont il est fier, ou lui demander de s’identifier à un personnage réel ou fictif et de justifier son choix. Mais chercher à savoir s’il compte avoir des enfants n’est en aucun cas approprié.

*Les soft skills les plus populaires auprès des recruteurs : autonomie, capacité d’adaptation, esprit critique, empathie, sens du service, résolution de problèmes complexes, créativité (Rapport « Future of Jobs Report », World Economic Forum 2020).

Écrit par la Rédaction
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