La santé a été par tous les candidats la grande oubliée de la dernière campagne présidentielle, après pourtant, deux ans de crise sanitaire. Les programmes étaient quasi inexistants. Et ce qui avait été une priorité, lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, avec notamment la mise en place du 100% Santé, n’est plus à l’ordre du jour. En nommant ce lundi 16 mai premier ministre Elisabeth Borne, le chef de l’état montre que les axes politiques ont changé…

Cette femme de gauche de 61 ans, connue pour sa rigueur, sa compétence et sa connaissance des dossiers va devoir s’attaquer à l'organisation de la planification écologique, la réforme des retraites, le pouvoir d'achat, la baisse d'impôts… L'agenda d'Elisabeth Borne s'annonce chargé comme l'a écrit Emmanuel Macron sur Twitter : « Chère Elisabeth Borne, madame la première ministre, Écologie, santé, éducation, plein-emploi, renaissance démocratique, Europe et sécurité : ensemble, avec le nouveau gouvernement, nous continuerons d’agir sans relâche pour les Françaises et les Français ».

Quelle sera la place de notre secteur, dans cette nouvelle politique ? Une profession toujours oubliée, dans la revalorisation du métier d’opticien. Pourtant un an après son élection, Emmanuel Macron avait lui-même annoncé, lors du lancement du RAC Zéro (nom à l’époque), à Montpellier « nous irons plus loin dans l’organisation des coopérations professionnelles et la formation des opticiens ».

Tant attendu depuis des années, la mise en place d’un diplôme d’opticien bac+3, type licence semblait enfin sur les rails. La profession mobilisée s’est mise à travailler sur la réingénierie de ce nouveau diplôme.

Quatre ans après cette promesse, rien n’a bougé côté ministères. La nouvelle première ministre et son ministre de la santé remettront-ils notre dossier au-dessus de la pile… À suivre.